La faculté CAADI AYAD de Marrakech a connu ces dernières semaines des révoltes populaires d’étudiants contre les politiques réactionnaires de l’État marocain menées dans le domaine de l’enseignement. Ces dernières sont des attaques répétées dirigées contre les acquis matériels et moraux des étudiants.
Dans ce contexte catastrophique, les masses estudiantines ont décidé de résister et de mener des luttes pour imposer leurs revendications justes et légitimes. En réponse, ils se sont vus réprimés violemment et assiégés une fois de plus – comme à l’habitude des réactions de ce régime barbare.
Suite à cette répression d’une violence sans précédent, les étudiants ont décidé, après maints débats et réflexions, de riposter. Des milliers d’étudiants ont ainsi défilé dans les rues adjacentes de la cité universitaire dans un esprit responsable et déterminé, en scandant des mots d’ordre qui reflètent leurs revendications légitimes – comme par exemple : « Nos bourses sont détournées par les politiciens corrompus ! » et « Avoir une bourse et pouvoir poursuivre des études en 3e cycle, c’est un droit et non pas un privilège ! »
Les manifestants ont emprunté les ruelles des quartiers avoisinants à la cité universitaire pour ensuite se diriger vers la présidence de la faculté et se retrouver sur le boulevard d’Allal ELFASSI. C’est alors que les étudiants ont été encerclés par les forces de répression et qu’ils ont dû subir une pluie de coups de matraque et de gaz lacrymogènes. Cette répression s’est déroulée sous les yeux mêmes des masses populaires qui ont dénoncé ces pratiques barbares opposées à de simples étudiants non armés et pacifistes. Suite à cette attaque des forces de répression, nombreux ont été dénombrés les blessés au sein des étudiants.
Au retour des étudiants à la cité universitaire, les premiers secours aux blessés ont commencé à s’organiser au sein des étudiants eux-mêmes puisque les ambulances et les médecins ne se sont pas déplacés pour apporter les premiers soins aux étudiants.
Or c’est à ce même moment qu’un nombre très important des forces de la répression de toute sorte a pénétré et encerclé la cité universitaire. Cette opération, par sa violence, a rappelé à tous les présents les boucheries qui avaient été perpétrées par le régime fasciste en 2008 quand avaient été défenestrés deux étudiants du 4e étage et violées deux étudiantes sous les yeux mêmes de leurs camarades (sans mentionner aussi les coups qui s’abattaient sur les têtes des étudiants, la chasse ouverte orchestrée par les chiens policiers contre ces derniers et toute l’armada des actions de répression).