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19 septembre 2015 6 19 /09 /septembre /2015 08:56

Oui la vie du peuple et pas du pipole, ça nous intéresse tous ! Et les fabliaux du moyen âge sont un excellent moyen de comprendre ce qu’était l’existence quotidienne de la petite bourgeoisie et des vilains entre les 12ème et 14ème siècle. C’est-à-dire nos arrières arrières grands parents. D’abord un fabliau c’est un récit bref, avec une moralité. Qui est marquée par le christianisme mais qui montre souvent les prêtres sous un jour peu recommandable. C’est-à-dire comme ils étaient en vrai. On voit aussi l’alimentation au Moyen Age, et les handicapés, qui sont appelés « aveugles » ou « bossus ». Parce qu’à l’époque on ne triche pas sur le langage. On voit la croyance naïve au Diable. On voit les méchants punis, et parfois les plus malins récompensés. C’est souvent immoral, les fabliaux, comme dans la vie en 2015. Je commence par l’alimentation. Que bouffaient nos ancêtres au 13ème siècle ? Des « chapons et des pois au lard » dans les « Trois Bossus ». « Du pain, de la viande, du poisson, des pâtés et tous les meilleurs vins » (du vin d’Auxerre et de Soissons) dans « Les trois aveugles de Compiègne ». L’aubergiste crie devant l’auberge, c’est la pub du 13ème siècle. C’est la version primitive des « Carnets de Julie ». Le public ne sait pas lire. Ca ne l’empêche pas de déguster des « bons produits » avant la naissance de Jean-Pierre Coffe. Il déguste du mouton, comme en 2015, mais un « mouton entier », volé directement chez le producteur, venu de la « bergerie » dans « Estula ». Et puisqu’on réduit déjà le nombre des intermédiaires, avec un sac de « choux ». De la même manière ou à peu près, comme les paysans qui manifestent en 2015. Dans le fabliau intitulé « Les Perdrix », un vilain prend « deux perdrix au bas de sa haie ». Il les fait « rôtir à la broche », malheureusement, sa femme lui en vole « deux ailes ». Les femmes des fabliaux sont malhonnêtes. Sournoises, perverses. Et sa femme récidive, la salope ! Elle ne résiste pas à la tentation et ça vaut une petite description : « Sa langue se met alors à frémir de convoitise ». Pire encore, où s’arrêtera-t-elle ? Elle est possédée par Satan : « Elle sent qu’elle va devenir enragée ». Prise par la situation, elle enlève « le cou, le cou exquis, elle le savoure avec délices ». Elle finit par se « lécher les doigts » Difficile de croire qu’elle n’a pas « tiré un cou ». En tout cas elle l’a léché, le cou, et c’est bien le signe qu’elle est possédée du démon. Ah il s’en passe de belles dans les campagnes du 13ème siècle. C’est pire qu’avec DSK. Mais les femmes n’ont pas besoin de Dodo la Saumure, la « saumure » elles la font elles-mêmes.

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