« Gens du voyage », c’est une appellation récente ! Et une appellation très officielle et pas du tout populaire. L’expression a été validée par la loi du 3 janvier 1969. Et elle désigne « l’exercice d’une activité économique, pour les commerçants ambulants ». Profitons-en pour tordre le cou à des « synonymes » approximatifs. Les gens du voyage peuvent donc être riches. Rien à voir avec les anciens « romanichels » qui étaient tous pauvres, et venaient de l’est de l’Europe. Rien à voir avec les « bohémiens », pauvres également et venus d’Europe centrale. Rien à voir non plus avec les Gitans (venus d’Egypte, on disait les « Egyptians » et plus tard « les gypsies »). De même les commerçants ambulants se disent souvent « manouches ». Le mot vient du sanskrit, et désigne un être humain, sans autre spécialité. Les Tziganes s’appliquent à une ethnie parmi « les romanichels », appelés aujourd’hui « roms ». Bref, « gens du voyage » ça sert souvent d’alibi à des commerçant aisés et sans domicile commercial fixe. Les « saltimbanques » sont des acrobates de plein air. Quand un chanteur à la mode se vante d’être un « saltimbanque », c’est une tricherie. Aucun saltimbanque n’habite le 16ème arrondissement de Paris ! De même les « baladins » : le mot vient du verbe : « baler » au sens de danser. Quand Gérard Depardieu veut montrer sa différence par rapport aux sédentaires, il emploie l’expression « citoyens du monde ». Ce qu’il a fait à chaque émission de « A pleines dents » sur Arte. Ce n’est plus un mensonge, mais une vérité toute simple. Jusqu’à la création, complètement artificielle, de la loi de 1969, beaucoup d’artistes nous font croire qu’ils sont des « Roms », pour nous attendrir sur leur situation de quasi SDF…