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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 10:10

Dans la France de l'état d'urgence, mieux vaut ne pas embêter vos voisins. Ils pourraient vous dénoncer à la police. Et vous faire perdre vos libertés.

Mohamed (prénom fictif) l'a appris à ses dépens. Ce père de famille parisien a vu une vingtaine de policiers portant des cagoules investir sa demeure en pleine nuit. En présence de ses enfants, ils ont fouillé les lieux avant de lui signifier un ordre d'assignation à résidence.

La Presse a pu consulter le document. Il explique simplement que «compte tenu de son comportement, l'intéressé, de confession musulmane, attire régulièrement l'attention de son voisinage par son discours prosélyte et radical» et qu'il aurait été «entendu comparant les djihadistes à des résistants». C'est tout.

Joint par La Presse, Mohamed raconte être tombé des nues. «Sur une simple calomnie d'un voisin, je me retrouve privé de mes libertés! «J'aurais» comparé les djihadistes à des résistants. Déjà, je n'ai pas tenu ces propos. Si je l'avais fait, je l'assumerais. Mais en plus, on nous a soulés pendant des années avec la liberté d'expression», s'exclame-t-il.

«J'étais à la place de la République après les attentats et j'ai allumé des bougies. Mon père s'est battu pour la France. La balle qui lui a traversé la cuisse en Indochine, elle ne lui a pas demandé d'où il venait.»

Mohamed n'est accusé de rien, mais il doit rester à l'intérieur entre 20h et 6h le matin en plus de se présenter au commissariat quatre fois par jour. Pour sortir de son arrondissement, il lui faut une permission spéciale.

Depuis l'adoption de l'état d'urgence, la police peut mener ses perquisitions et imposer ses assignations à résidence sans intervention d'un juge, et sans allégation de crime, sur la base de craintes quant à la sécurité.

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