21 novembre 2015
6
21
/11
/novembre
/2015
10:18
"La guerre, comme celle que j’ai couverte au Liban, au Tchad, ou beaucoup plus récemment dans l’est de l’Ukraine, c’est vivre dans une peur quotidienne de la mort, avoir sans cesse l’impression d’être en sursis, n’être en sécurité nulle part. C’est voir chaque jour des gens tomber autour de soi, sous les balles et les obus qui pleuvent sur des villes entières, et les cadavres joncher les trottoirs sans que personne n’ose les ramasser. La guerre, c’est quand on risque à chaque instant de se retrouver à la merci d’un tireur isolé, d’un fou, ou d’un de ces innombrables voyous armés qui sillonnent sans contrôle la plupart des zones de conflit du monde. C’est quand on ne peut pas compter sur la police pour assurer sa sécurité, quand des milliers de réfugiés se lancent sur les routes. La médecine de guerre, c’est quand on doit amputer à la hâte un membre qu’on aurait pu sauver dans des circonstances normales."
Extrait de : http://blogs.afp.com/makingof/?post/Guerre-et-guerre