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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 10:55

Nous sommes déjà trop nombreux sur terre. Ce facteur majeur du réchauffement climatique ne sera pourtant pas abordé lors de la COP21.

Michel Onfray n'avait pas tort d'écrire dans Le Figaro que la démographie passe pour une discipline réactionnaire car elle n'annonce pas des lendemains qui chantent. Il n'y a guère de doute sur le fait que la population de l'Afrique va doubler au cours des 30 prochaines années pour atteindre 2 milliards d'habitants en 2050 et probablement 4 milliards à la fin du siècle. Pour faire face à cet accroissement, l'Afrique devrait créer 20 millions d'emplois par an. Ce continent, qui était deux fois moins peuplé que l'Europe en 1960, le deviendrait cinq fois plus en 2100. La population de l'Asie - 4,4 milliards d'habitants - devrait quant à elle encore s'accroître d'un milliard d'ici 2050. Au niveau mondial, sur une courte période historique de 250 ans, nous aurons assisté à une multiplication par dix de la population.

Malgré ces chiffres alarmants, aucune politique de limitation des naissances ne figure à l'agenda de la COP21. Il s'agit d'un sujet trop sensible pour les gouvernements quand les plus grandes religions du monde, l'islam et la chrétienté, encouragent toujours le natalisme. Selon The Economist , la politique de l'enfant unique en Chine a cependant eu davantage d'impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre que toutes les politiques américaines ou européennes en la matière. 400 millions de naissances et autant de consommateurs ont ainsi été évités, sans doute pour le plus grand bonheur des habitants actuels de la Chine. L'Inde, qui sera bientôt le pays le plus peuplé de la terre - 1,7 milliards d'habitants en 2050 - serait en bien meilleure posture, si elle comptait un demi-milliard d'habitants en moins. La forêt amazonienne, le poumon de la planète, serait quant à elle mieux protégée si le Brésil était moins peuplé.

Or, pour la Banque mondiale ou l'ONU, l'augmentation de la population ne peut être qu'un «potentiel de croissance», une «opportunité à saisir» et même un «dividende démographique»! Le scénario d'une terre peuplée d'un peu moins de dix milliards d'habitants en 2050 ressemble pourtant davantage à celui d'une catastrophe annoncée, entre épuisement des ressources naturelles, déforestation et désertification croissantes, l'extinction de dizaines de milliers d'espèces, sans parler de la promiscuité de plus en plus intolérable dans les villes, les transports ou les sites touristiques.

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