Renaud par-ci, Renaud par-là… Renaud a dit… Renaud a fait… « Toujours debout », « toujours la banane », « Renaud règle ses comptes »…
Est-ce qu’on va enfin nous lâcher avec ça ?
Des mois que dure cet insupportable matraquage. Les reprises par les « copains », le faux suspense de la résurrection, histoire de bien préparer la sortie d’un album, et depuis le mois de janvier le bulletin de santé racoleur qu’on nous sert quotidiennement ou presque: le cadavre a bougé une paupière, le zombie s’est réveillé, l’alcoolo s’est servi un verre d’eau… Tout juste si l’on n’a pas droit, chaque matin en direct, à l’analyse des urines de la nuit.
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Depuis des semaines, c’était le Messie ressuscité : Renaud le Phénix et son visage photoshopé sur les murs du métro. Mais comme cela ne suffisait pas, on a en plus aujourd’hui Renaud qui publie ses mémoires. Les radios ont dépucelé l’ouvrage, la France retient son souffle et fait silence : on guette les paroles de l’oracle, les visions de la pythie. Ça s’appelle Comme un enfant perdu. Ça paraît pour la fête des Mères. Bien vu, l’artiste.