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13 août 2016 6 13 /08 /août /2016 09:09

J’ai, aujourd’hui, sous les yeux les documents censés « aider » les jeunes professeurs des écoles dans leur mission. C’est un texte assurément écrit par des malades mentaux, et sans plaisanterie aucune, à cette lecture, je m’étonne qu’il y ait encore des candidats pour vouloir enseigner et des enseignants qui ne soient pas tous en grave dépression nerveuse. Exemples.

La lecture : « Cette pratique, à la condition d’être suffisamment régulière, constitue une propédeutique tout à fait fructueuse à l’entrée en littérature. »

Avant la réforme de l’enseignement supérieur, en 1966, la propédeutique était l’année préparatoire à l’entrée à l’université, le mot désignant plus globalement « les éléments de connaissance constituant une préparation nécessaire à l’étude plus approfondie d’une science ». Or, il s’agit ici d’enfants de 8 à 10 ans dont beaucoup ne savent pas encore lire couramment…

L’explication de texte, comme on disait autrefois, est devenue : « le calcul d’inférence continu ». Encore un emprunt aux mathématiques, manière pour tous ces cuistres de se prouver que leur enfumage est une science exacte…

Enfin, tous ces précieux et précieuses ridicules l’affirment : « La réflexion dans les nouveaux programmes met en avant la possibilité d’avoir une démarche curriculaire. »

Je ne connais pas le mot « curriculaire », seulement le latin curriculum qui veut dire « course ». Alors, qu’est-ce que tous ces charlots des sciences de l’éducation peuvent bien entendre par « parcours curriculaire » ? La réponse n’étant pas dans les textes, je suis allée voir sur le site de la FSU, la bible syndicale de tout enseignant.

On y lit qu’« une politique curriculaire [est] une politique éducative dont l’objectif est la définition et la mise en œuvre qualitative d’un curriculum ». Plus précisément : « La démarche curriculaire pourrait se traduire comme une conception d’un projet d’École, reflet d’un projet de société. » Ce qui n’explique rien non plus… Vous noterez, d’ailleurs, le conditionnel, personne n’étant fichu de donner une explication sensée à ce charabia pontifiant.

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