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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 10:00

Oui, vous avez bien lu mes chers amis : 7 000 SDF sont morts dans nos rues. Si l’on ramène cela à un nombre de morts par an, le nombre de SDF qui nous quittent chaque année est sensiblement identique au nombre de tués sur les routes.

Pourtant, il n’y a pas de radars sur les autoroutes de la misère !

En fait, tout le monde s’en fiche de la grande misère, de la grande détresse, de nos milliers de SDF qui meurent chaque année, ou de nos 11 000 suicidés (et 200 000 tentatives). Nous préférons cacher ces réalités et fantasmer un monde idéal et stupide.

Alors me direz-vous, d’où viennent ces chiffres ? Et vous aurez raison ! Rassurez-vous, ils ne proviennent pas d’un sous-site Internet d’un vague groupuscule “d’esssstrême” gauche qui souhaiterait montrer que la gauche de Valls, c’est la droite, ni même des fascistes de “l’esssstrême droate” qui voudraient ainsi montrer qu’avant d’accueillir des migrants par milliers, on ferait mieux de s’occuper de ceux déjà là.

Non mes amis, ni l’un ni l’autre. La source c’est Le Quotidien du Médecin, et cet article a été écrit par un docteur. Oui, un médecin qui fait face à la misère, à la maladie, à la mort des autres. Il n’y a rien de politique là-dedans. De l’humain, évidemment, mais justement pas d’homme d’État, intercesseur d’une politique devenue ces dernières décennies totalement inhumaine.

Le Quotidien du Médecin est sans doute la meilleure revue et la plus indépendante à l’attention des professions médicales et de santé (mais c’est accessible à tous). Leurs articles sont de très grande qualité.

Alors oui nous parlons de la crise et de ses effets, du système économique aussi et de son effondrement mais pour le moment, ce n’est pas tant le système qui s’effondre que le niveau de vie des classes moyennes partout dans le monde occidental sous la pression d’un ajustement massif vers le bas lié à la mondialisation.

Alors salariés aujourd’hui, SDF demain, la chute peut être rapide et très brutale, la précarité, sans les solidarités familiales, est très réelle et les gens très fragiles.

Derrière les SDF, très souvent, des grands blessés de la vie. Mes propos ne visent pas à être moralisants mais simplement à montrer à quel point nos préoccupations sont avant tout dictées par les émotions télévisuelles, que nos indignations sont très “programmées”. Aujourd’hui, il faut se préoccuper du migrant (je n’ai rien contre les migrants). En revanche, nous oublions tous les autres ou presque parce que la boîte médiatique fonctionne de cette façon-là et que ce qui n’a pas été vu à la télé n’existe pas.

Nos politiques nous ont effectivement abandonnés, ils nous ont tous abandonnés, à commencer par les plus faibles et plus fragiles d’entres nous et dans cette catégorie, il n’y a pas que les SDF : il y a aussi tous ceux qui sont en marge de la société ou malades.

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