Ce sont des fonds privés qui rachètent aux banques des lots de créances douteuses et non honorées. Ils les payent à hauteur de 5 à 10% de leur valeur réelle. Exemple : quelqu'un emprunte 100 euros à une banque, la banque vend cette créance à un fonds charognard pour 5 euros. A lui de se faire rembourser par le débiteur. Autant dire que dès 6 euros, le fonds charognard rentre dans ses frais. La banque, quant à elle, récupère un peu d'argent sur cette créance, alors qu'elle a déjà été renflouée, et donc remboursée, par l'Europe et l'État espagnol. Les deux acteurs de ce marché sont donc bénéficiaires, au détriment de l'Etat et du particulier.
Les fonds charognards usent de tous les stratagèmes possibles pour se faire rembourser ces dettes en déshérence. Ils disposent d'armées de «prospecteurs» téléphoniques, touchant souvent un pourcentage sur ce qu'ils rapportent (ça motive !). Ceux-ci appellent, jusqu'à ce que le débiteur stressé et épuisé s'engage à payer.