Je me souviens de la rue des « Noues Chaudes ».
Je me souviens quand Marcel, le premier « laboureux », menait Lascar s’abreuver à l’abreuvoir. Mais on disait : « le Nou ».
Je me souviens que les autres chevaux s’appelaient « Mouton, Bijou et Lascar ».
Je me souviens que pour les chevaux, on avait fait des erreurs : la sécurité n’était pas annoncée par une jument. C’était donc une erreur dans la commande.
Je me souviens de mon frère chien, qui s’appelait Pataud : Il était né le 25 Février 1940 et il m’a accompagné durant 15 ans.
Je me souviens que je mesurais mon espérance de vie par rapport à la sienne.
Je me souviens du peintre berrichon Fernand Maillaud. Né à Mouhet (1963-1948)
Je me souviens qu’il avait peint une scène du « Marché aux légumes » à Issoudun.
Je me souviens des messes à Saint Cyr et pourtant on n’y allait pas souvent... à la messe.
Je me souviens de Julien Greimas et de Roland Barthes.
Je me souviens d’eux à la Faculté des Lettres de Poitiers. Je me souviens que j’en parlais avec une grande fierté…
Je me souviens que je suis né durant la « drôle de guerre ».
Je me souviens que j’ai passé mon enfance à la campagne durant la « drôle de guerre ».
Je me souviens que je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il y avait de « drôle » dans la guerre.
Je me souviens qu’on employait l’expression : « la drôle de guerre ».
Je me souviens de la voiture à cheval ! Je me souviens même du nom du cheval : « Caraby ». Je me souviens que mon grand-père me racontait des histoires, à propos d’Adolphe Hitler. (Que je me suis longtemps obstiné à prononcer « Hiclair »).