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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 09:27

Pour comprendre l’affaire Georges Ibrahim Abdallah, il faut faire un retour en arrière. En 1982, nous sommes en pleine guerre du Liban. Le 18 janvier, le lieutenant-colonel Ray, l’attaché militaire adjoint des Etats-Unis en France, meurt à Paris, tué par les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL). Le 3 avril, c’est au tour de Yacov Barsimentov, diplomate israélien, de succomber aux balles des FARL.

Pour les FARL, qui se revendiquent comme un mouvement de résistance, les deux diplomates ne sont que deux officiers de renseignement d’armées d’occupation au Liban. Il s’agit donc pour eux d’assassinats politiques et non d’actes terroristes.

Arrêté à Paris en 1984, Georges Ibrahim Abdallah, considéré comme le chef présumé des FARL, est condamné à perpétuité, mais sans peine de sûreté, pour « complicité d’assassinats ». Il vient d’entamer sa 32e année de détention. Il est libérable depuis 1999.

A deux reprises, la justice française a estimé qu’il pouvait sortir de prison mais à chaque fois, l’état français s’y est opposé. Le plus vieux prisonnier politique en France, purge sa peine à la prison de Lannemezan, au sud de Toulouse, bien loin de Paris, où sa détention deviendrait un peu moins facile à gérer pour les autorités françaises.

A l’époque des faits, Yves Bonnet (ancien député UDF et ancien préfet), est le patron de la DST (services de renseignement intérieur). C’est lui qui arrêtera Georges Ibrahim Abdallah. C’est lui aujourd’hui qui demande qu’il soit libéré. Il a accepté de répondre sans détour à nos questions.

 

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