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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 10:27

Les nations composant ce qui est appelé de manière trompeuse l’“Union Européenne“, suivent un concept qui fut ratifié par un nombre d’États-membres européens alors beaucoup plus réduit à l’époque (douze contre vingt-huit aujourd’hui), qui composaient la Communauté économique européenne (CEE). Une version européenne de la folie des grandeurs qui s’est emparée de la Commission de la CEE sous la présidence du politicien mondialiste français Jacques Delors, lorsqu’il a dévoilé ce qui allait s’appeler L’Acte unique européen, signé en février 1986 par 12 États.

Delors a alors renversé le principe instauré par la France du général De Gaulle, ce que De Gaulle appelait « l’Europe des patries ». La conception qu’avait De Gaulle de la Communauté économique européenne (à l’époque six nations incluant la France, l’Allemagne, l’Italie et les trois du Benelux) était d’avoir des réunions périodiques des dirigeants des six nations du Marché commun. De là, des chefs d’État élus auraient élaboré des politiques et pris des décisions. Une assemblée élue parmi les membres des parlements nationaux contrôlerait les agissements des ministres. De Gaulle considérait la bureaucratie bruxelloise de la CEE comme un corps purement technique, subordonné aux gouvernements nationaux. La coopération devait être fondée sur la « réalité » qu’est la souveraineté nationale 1. L’acquisition de pouvoirs supranationaux sur les nations individuelles de la CEE était un objet d’anathème pour De Gaulle, et à juste titre. Il en va des personnes comme des nations : l’autonomie est la base, et les frontières ont une réelle importance.

L’Acte unique de Delors proposait de renverser cette Europe des patries par le moyen de réformes radicales de la CEE, aboutissant à l’idée destructrice que les diverses nations, ayant des histoires, des cultures et des langues différentes, pouvaient dissoudre leurs frontières et devenir une sorte d’ersatz des États-Unis d’Europe, dirigés de haut en bas par des bureaucrates non élus depuis Bruxelles. C’est par essence une vision corporatiste dans le style fasciste mussolinien : une bureaucratie européenne non démocratique, non responsable contrôlant arbitrairement les peuples, soumise à l’influence, à la pression et à la corruption des opérateurs privés.

C’est un projet qui a été conçu par les plus grandes multinationales basées en Europe, dont l’organisation, le lobby était la Table ronde européenne des industriels [European Roundtable of Industrialists (ERT)] : un groupe de pression influent des principales multinationales européennes (fonctionnant par cooptation, sur invitation expresse uniquement) telles que le suisse Nestlé, la Royal Dutch Shell, British Petroleum, Vodafone, BASF, Deutsche Telekom, Thyssen-Krupp, Siemens et bien d’autres multinationales géantes européennes. L’ERT, ce n’est pas surprenant, est le principal lobby de Bruxelles incitant à l’adoption de l’accord commercial PTIC avec Washington.

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