Cette grève de la faim est d’ailleurs prise en otage par la politique intérieure des groupes d’extrême droite israéliens. Par exemple, le ministre de la Sécurité Publique, en charge des prisons, Gilad ERDAN, évoque des raisons de sécurité pour rejeter les demandes élémentaires des prisonniers politiques palestiniens. En réalité, engagé dans une primaire au sein du parti d’extrême droite LIKOUD, il ne veut pas être accusé de la moindre faiblesse vis à vis des Palestiniens.
Selon les chiffres du gouvernement américain, peu soupçonnable de parti pris anti israélien vis à vis d’un régime qu’il soutient à bout de bras, le taux de condamnation des palestiniens par les tribunaux militaires est proche de 90%, signe d’une parodie de justice. L’ONG ADDAMEER a décompté plus de 800 000 palestiniens arrêtés ou emprisonnés par le régime israélien, soit 40% de la population masculine des territoires palestiniens. A ce jour, 6500 pourrissent dans les geôles du régime, dont nombre détiennent le records des durées d’emprisonnement pour des prisonniers politiques dans le monde.
Le 7 mai 2017, le régime israélien a approuvé une loi révoquant le caractère officiel de la langue arabe. Une langue pourtant officielle depuis 1947 et parlée par plus de 20% de la population.