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20 mai 2017 6 20 /05 /mai /2017 11:06

C’est Mediapart qui a révélé qu’Édouard Philippe faisait partie de cette « poignée » (tiens, il aime bien se retrouver dans ces petites minorités agissantes, notre Édouard) de parlementaires (23 sur 1.048 entrants ou sortants) montrés du doigt par la HATVP pour ne pas avoir satisfait à leurs obligations de déclaration.

D’abord, il avait rendu une déclaration incomplète. Omission. On connaît. Et il avait même indiqué qu’il n’avait « aucune idée » de la valeur de son appartement parisien, « aucune idée » non plus de celle de ses biens de Seine-maritime et d’Indre-et-Loire. C’est vrai, quand on a beaucoup de maisons ici et là, difficile de se tenir à jour du prix du m2 ! Pour vous et moi, c’est compliqué et le fisc ne plaisante pas avec vos hésitations. Alors, imaginez pour un énarque et un élu, comme cela doit être difficile…

Certes, par cette mauvaise volonté mise à remplir sa déclaration, M. Philippe était cohérent avec son vote contre les lois « Cahuzac » d’octobre 2013. Mais la HATVP ne lui en a pas tenu rigueur puisqu’elle n’avait pas décidé d’activer l’article 40 du Code de procédure pénale, et de transmettre le dossier à la Justice, comme elle l’a fait pour d’autres parlementaires.

Mais M. Philippe est aussi fâché avec la transparence pour ce qui concerne ses revenus. Il a refusé de les dévoiler à la date de son élection comme député, et pour les cinq années précédentes, dans sa « déclaration d’intérêts et d’activités » également exigée par la loi, afin de prévenir d’éventuels conflits d’intérêts. Un peu d’Édouard Philippe dans le texte ?

 

« Je ne suis pas certain de comprendre la question. Vous voulez connaître mon taux horaire au jour de l’élection ? Ma rémunération mensuelle moyenne ? Annuelle ? »

‌”

Non, le total des millions suffira, cher Édouard…

En face de sa période en tant que « directeur des affaires publiques d’Areva (2007-2010) », il n’avait mentionné aucun chiffre…

On peut penser ce que l’on veut de cette quête hystérique de transparence, cette bonne conscience que la gauche s’est achetée à bas prix grâce à Cahuzac. On peut même refuser de s’y plier comme M. Philippe. Mais alors, il ne faut pas se présenter comme le héraut de cette transparence érigée en nouvelle valeur supérieure de la République macroniste.

 

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