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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 10:57

Il existe un grand danger à moquer l’homme de pouvoir conscient ou soupçonneux de sa propre imposture, car pour faire taire le mépris et naître le respect, le faible puissant usera de son pouvoir de vie et de mort. Ainsi, le Président Hollande allait déclencher un nombre record d’actions militaires, faisant de lui le Président le plus guerrier de la Ve République.

Rappelons, par exemple, ses pathétiques interventions au sommet de l’OTAN de 2014. Alors qu’il veut montrer son importance sur des sujets graves, Hollande est longuement questionné sur des révélations d’histoires d’alcôve et d’arrière-cour et, suite à un sondage catastrophique, il se justifie même de ne pas démissionner. Impatient de faire taire un public rigolard, il finit par lâcher : « Nous sommes ici au Conseil de l’OTAN, là où se décident la paix et la guerre ! » Sur l’Ukraine, il profère alors des menaces contre la Russie : « Si nous ne parvenons pas à un accord durable de paix, eh bien, nous connaissons parfaitement le scénario, il a un nom, il s’appelle la guerre. » Souvenons-nous également qu’en mai 2015, il déclare avoir livré illégalement des armes aux rebelles syriens dès son arrivée au pouvoir, aggravant ainsi la guerre civile, ou encore qu’en 2016, il revendique plusieurs assassinats réalisés dans le plus grand secret. À quoi peuvent bien servir ces actes et ces révélations, sinon à tenter d’être respecté en rappelant qu’il a le pouvoir de provoquer la mort ?

Les incessantes moqueries sur l’inconsistance du Président Macron donnent des résultats du même type depuis le soir du 7 mai au Louvre, dans cette mise en scène extrêmement inquiétante car mélangeant volonté de puissance, solitude du leader et danseuses à moitié nues. Il y eut ensuite, entre autres, ses menaces de guerre ouverte contre la Syrie, ses défilés dans un véhicule militaire, sa visite au G5 Sahel, son arrivée hélitreuillée dans un sous-marin nucléaire ou même sa rencontre avec Porochenko, le tout sur fond d’accusations répétées contre la Russie destinées, selon le bon vieux schéma populiste, à désigner l’é-tranger méchant. 

 
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