C'est une mesure phare du quinquennat Hollande, qui sera bientôt remise en cause. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a dévoilé, samedi 8 juillet, les contours du nouveau compte pénibilité, renommé "compte de prévention". Cette révision, prévue pour 2018, fait partie de la réforme du Code du travail souhaitée par l'exécutif.
Entré partiellement en vigueur en 2015, le compte pénibilité permet aux salariés du secteur privé travaillant dans certaines conditions difficiles de partir plus tôt à la retraite, de suivre une formation ou de travailler à temps partiel avec un même niveau de salaire. Considéré comme une "usine à gaz" par bon nombre d'entreprises, ce compte sera désormais simplifié. Sur les 10 critères de pénibilité existants, six seront encore pris en compte.
Les quatre critères réévalués - manutention de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et exposition aux risques chimiques -, les plus décriés par les organisations patronales, n'accorderont plus les mêmes droits. Les salariés confrontés à ces formes de pénibilité pourront partir plus tôt en retraite si "une maladie professionnelle a été reconnue", et si "le taux d'incapacité permanente excède 10%", a précisé le chef du gouvernement samedi, dans une lettre adressée aux partenaires sociaux.