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26 août 2017 6 26 /08 /août /2017 10:49
Le G8 et ses valeurs “démocratiques” : On les a vues de Gênes à Hambourg. 16 ans après la terrible répression, le chef de la police italienne passe aux aveux. Dans une interview à La Républicca Franco Gabrielli confirme ce que tous nous savions déjà mais que la presse aux ordres, de Rome à Paris, à jusqu’ici censuré. Il confirme une répression sanglante, des méthodes fascistes utilisées contre les opposants au G20. Avec pour bilan des centaines de blessés et un mort.
Seuls sept policiers seront condamnés à des peines légères. Aucun des responsables.

 

Voici quelques extraits de l’entretien donné par Franco Gabrielli. Un entretien qui n’a fait que très peu de bruit dans la presse française :

 

« L’école La Diaz, Bolzaneto, la mort de Carlo Giuliani sont des fantômes qui hantent la mauvaise conscience du Parlement, des faits et des responsabilités sur lesquels il a renoncé à enquêter malgré les pouvoirs de la Commission d’enquête et ce, durant deux législatures successives préférant craintivement « attendre » le cours de la justice pénale. C’est un fantôme qui n’a jamais cessé d’habiter au deuxième étage du bâtiment du Département de la sécurité publique, le bureau du chef de la police. En Juillet 2001, c’était Gianni De Gennaro. Et maintenant officie Franco Gabrielli.

La nuit n’a jamais finie – dit Franco Gabrielli – à Gênes, un jeune homme est mort. (…) dans les rues de Gênes, une multitude de personnes, innocentes, ont subi des violences physiques et psychologiques qui les ont marqué pour la vie. (…), il ne suffit pas de présenter des excuses a posteriori, après dix années et après la condamnation définitive pour La Diaz et Bolzaneto.

 

Le chef de la police italienne dénonce la torture commise à Bolzaneto, dans ce qu’il compare au garage Olympus de Pinochet, et il souligne que cette torture n’a ni été réellement poursuivie ni condamnée. Tout au plus quelques policiers ont été condamnés pour des violences à l’école Diaz, mais les responsables, la chaine de commandement n’ont eux jamais été inquiétés :

« Pour le sommet du G8 à Gênes, nous avons assisté à des peines exemplaires  pour La Diaz et minimes pour Bolzaneto, à l’absence de jugement d’une règle qui a conduit au crime de torture et à l’évaporation subite de la chaîne de commandement et de responsabilité qui a permis qu’une caserne de l’unité mobile de la police soit transformée en garage « Olympus ». Aujourd’hui encore, nous continuons à parler de Diaz. De Bolzaneto trop peu se souviennent. Bolzaneto où, je le dis clairement, on a torturé. Oui, torturé… »

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