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23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 12:07
Né en 1972, Lucien Cerise a une formation en sciences humaines et sociales, avec une spécialisation dans le langage et l’épistémologie. S’intéressant aux notions de frontière et de limite, aussi bien dans le champ politique que dans les domaines psychologique, éthique et comportemental, il se fait connaître en 2016 par son essai "Neuro-pirates – Réflexions sur l’ingénierie sociale" (éd. Kontre Kulture). Il nous revient pour analyser les dessous des cartes du conflit ukrainien avec "Retour sur Maïdan, la guerre hybride de l'OTAN" (éd. Le Retour aux Sources).

 

Extrait de l'interview de Lucien Cerise paru dans "Présent" :

 

– Comment définissez-vous le concept de « guerre hybride » ?

Selon les spécialistes, c’est la forme actuelle de la guerre, totale et sans limite, polymorphe, qui attaque sur tous les fronts en même temps et par tous les moyens concevables, en usant de forces militaires conventionnelles mais aussi non conventionnelles, clandestines, paramilitaires, terroristes, ainsi que d’opérations psychologiques diffusées par les médias, de sanctions économiques et juridiques, le tout avec une certaine furtivité, sans que la guerre ait été clairement déclarée. Cela peut donner l’impression qu’elle n’existe pas, la figure de l’ennemi restant fuyante, souvent dissimulée derrière des forces de procuration recrutées dans la population civile, nationaux formant une cinquième colonne ou immigrés utilisés comme facteurs de déstabilisation. Le champ de bataille est extérieur et intérieur, objectif et subjectif, et déploie dans le réel et le virtuel des techniques d’ingénierie sociale visant à transformer les relations interpersonnelles et les identités pour les faire adhérer à des événements de masse préfabriqués comme les révolutions colorées, ou comme ce qu’il faudrait appeler une « élection colorée » dans le cas de la dernière présidentielle française.

 

– Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de complotisme ?

Je les invite à lire ce livre et d’autres sur l’histoire des services secrets et des opérations clandestines et psychologiques. On peut trouver facilement en librairie de nombreux ouvrages sur la CIA, le Mossad, le MI-6, la DGSE, le KGB devenu FSB, etc. Quand on se plonge dans ces informations, on comprend que l’histoire n’est pas écrite par les peuples, ni même par les grands leaders politiques, mais par le complexe militaro-industriel, l’État profond et divers intérêts privés, mafieux ou légaux, parfois plus puissants que des États. Les complots, les stratagèmes, les cachoteries font partie de l’histoire universelle depuis au moins Sun-Tzu. Sur cette base, l’accusation de « complotisme » fait partie d’un arsenal de terrorisme intellectuel infantilisant, théorisé notamment par Sunstein et Vermeule, deux conseillers d’Obama, dans un article intitulé Conspiracy Theories, et visant à obliger à la confiance envers le pouvoir et à inhiber l’exercice de la pensée critique et du doute méthodique cartésien.

 
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commentaires

E
Salut Elizabeth,<br /> Trop bizarre de reprendre une interview du journal "Present"...<br /> En plus, Kontre Kulture, c'est Alain Soral, alors je trouve un peu gênant ces références.<br /> Etienne
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E
Tant pis. Je serai fusillée...