Le 26 septembre, la ministre des Armées, Florence Parly, et Pauline Rocafull, président de la Guilde française des scénaristes, ont signé une convention cadre afin de « favoriser l’écriture de scénarios sur le thème de la défense. »
« Par vos projets […] vous permettrez à chacun de saisir un soupçon du quotidien de nos armées et de vibrer un peu avec elles. […] « Nous voulons montrer que ces références peuvent ne pas être toujours américaines », a commenté Mme Parly.
« L’objectif est de faciliter le développement de nouveaux contenus, tant audiovisuels que cinématographiques, liés aux enjeux de la défense, à ses réalités opérationnelles et à l’expérience des femmes et des hommes qui en sont les acteurs au quotidien », explique le ministère des Armées. Il s’agit également, poursuit-il, de permettre « aux scénaristes de bénéficier de conseils et d’expertise afin d’appréhender l’univers de la défense, dans le respect le plus total de leur liberté artistique. »
Ce dernier point pose question : où s’arrêtera la « liberté artistique »? « La Mission sera toujours présente pour vous aider, pas vous censurer », a promis la ministre », a assuré Mme Parly.
Au moment du lancement de la Mission cinéma, il s’agissait de « favoriser la création » tant qu’elle ne portât pas atteinte au « rayonnement » des armées. En clair, des projets du style « Les bidasses en folie » n’auraient évidemment aucun soutien.
NDLR : Les projets du style « Avoir 20 ans dans les Aurès » de René Vautier encore moins ! Comme il le rappelle dans son livre « Caméra citoyenne », c’est Léon Blum qui signa les accords Blum-Byrnes en 1948, lesquels autorisaient l’entrée et la diffusion, pratiquement sans quota, des films américains en France. Chacun sait depuis que fut inventé aux Etats-Unis le célèbre dicton : « Là où le film passe, le drapeau vient ensuite ».