Brigitte Bardot s'est indignée auprès de Nicolas Hulot, le tout nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, longtemps compagnon de route des défenseurs de l'environnement et de la cause animale. « Hulot est un vendu et un lâche ! » tonne BB dans les colonnes de Var-Matin . « Il n'a pas de parole. Je suis écœurée de voir comment il retourne sa veste. » La raison d'une telle colère ? L'autorisation de la reprise de la chasse au sanglier cet été en France, notamment dans le Var, alors que des hectares de maquis et de forêts ont brûlés dans tout le sud-est de la France. Fin juillet, la fondation Bardot demandait donc au ministre de repousser l'ouverture de la chasse et des battues, « pour protéger et non détruire les rescapés de cet été meurtrier ».
Mais Nicolas Hulot n'a pas souhaité accorder un quelconque moratoire, ce qui a rendu furieuse la pasionaria des animaux. « Je suis hors de moi ! lâche Brigitte Bardot dans Var-Matin. Humainement parlant, on n'a pas le droit de faire ça ! Comment peut-on encore tuer des animaux après tout ce qu'ils ont subi ? poursuit-elle. Ces fanatiques de la gâchette sont les djihadistes du monde animal... Ils me font peur. »
Entre Hulot et Bardot, la lune de miel n'aura donc duré qu'un mois. Début juin, BB se félicitait de la nomination du militant écologiste en employant des paroles de soie. « Bravo, se réjouissait-elle par avance, grâce à vous nous allons enfin améliorer le sort des animaux sauvages qui vous attendent depuis trop longtemps [...] Avec vous, cher Nicolas, nous allons enfin sortir de ces débats hystériques qui opposent l'homme et l'animal afin de redonner la paix à ceux qui la méritent... » Las, quelques semaines plus tard, cette belle harmonie se fissurait lorsque Nicolas Hulot autorisait l'abattage de deux loups sur le territoire, en cas d'attaque de troupeaux, puis de quarante bêtes dans les douze mois à venir, au grand dam des associations de défense des animaux.