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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 09:11
Une semaine après l’attaque alliée contre la Syrie, de très nombreuses questions restent en suspens sur les objectifs de cette opération et sur sa réalisation. Les quelques faits établis contredisent les déclarations occidentales officielles.

Selon la narration occidentale, ces bombardements ne visaient pas à renverser la République arabe syrienne (dite le « régime de Bachar »), mais à sanctionner l’usage d’armes chimiques.

Cependant, aucune preuve de l’usage de ces armes par la Syrie n’a été publiée. À la place, les trois alliés ont chacun diffusé des évaluations fondées sur la vidéo originelle des Casques blancs ; vidéo elle-même contredite par la suite par plusieurs des personnes qui y apparaissent et par le personnel de l’hôpital dans lequel elle fut tournée.

A contrario, on peut donc se demander si l’objectif réel n’était pas de renverser la République. C’est ce que semble confirmer le fait que des missiles ont été tirés sur le Palais présidentiel à Damas. C’est également l’interprétation de la Russie pour qui le véritable objectif allié était de contrer « les succès des forces armées syriennes dans la lutte pour libérer leur territoire du terrorisme international ».

La destruction du centre de recherche pharmaceutique de Barzeh reste un mystère. Cette installation n’avait rien de secrète. Elle avait été créée avec l’aide des Français. L’OIAC l’avait inspectée 5 fois et n’y avait rien trouvé qui puisse être lié à des recherches sur des armes chimiques. Selon ses responsables, dans le contexte des sanctions internationales, ce laboratoire menait des recherches sur des produits anti-cancéreux. Il n’était pas gardé et il n’y a eu aucune victime dans l’effondrement des bâtiments. Celui-ci n’a pas provoqué de dispersion d’agents chimiques dans l’atmosphère. Cette situation n’est pas sans rappeler la destruction par les États-Unis de l’usine d’Al-Shifa au Soudan. En 1998, le président Bill Clinton ordonna sa destruction par le tir de quatre Tomahawk, faisant un mort et dix blessés. Ses services de renseignement assuraient qu’elle fabriquait des gaz innervants pour le compte d’Oussama Ben Laden. Il s’avéra par la suite qu’elle était la principale unité de production de médicaments génériques dans le pays. Elle fabriquait notamment des médicaments contre le sida sans payer la licence de Gilead Science, une société dirigée par Donald Rumsfeld et George Schultz.

 

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