Le chiffre est inquiétant : six détenus sont décédés ces dernières semaines au sein de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Selon plusieurs associations, dont l’Observatoire international des prisons, quatre suicides ont été enregistrés en un mois et demi dans la plus grande maison d’arrêt d’Europe qui compte environ 4 100 détenus. Dont le dernier ce mardi, au bâtiment D3, lorsqu’un homme en détention provisoire depuis la fin d’année 2017 a mis fin à ses jours.
À ces décès s’en ajoutent deux autres qui font l’objet de deux enquêtes distinctes menées au sein de la prison pour en éclaircir les conditions. Un détenu a été frappé à mort en promenade, le second n’aurait pas été pris en charge à temps par les médecins.
« Des chiffres inquiétants, indique François Bès de l’Observatoire international des prisons (OIP), car cela serait presque autant que les décès comptabilisés sur douze mois certaines années. » Du côté des syndicats de surveillants pénitentiaires, on reste discret pour éviter toute émeute.