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23 juin 2018 6 23 /06 /juin /2018 09:53

Selon les spécialistes du domaine, la Chine, les États-Unis et la Russie — les 3 nations les plus dépensières dans les domaines de la recherche et du développement de technologies d'armement — sont entrés dans une compétition intense sur la programmation d'Intelligence Artificielle militaire. Israël, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, la France, l'Australie, le Royaume-Uni — et certainement d'autres encore qui ne se manifestent pas — explorent actuellement les potentiels de telles technologies. La grande course aux robots et autres drones de combat autonomes est donc en cours et les réunions du groupe d'experts de l'ONU, avec ses communiqués, semblent un peu vaines face à la réalité : des "robots tueurs autonomes" existent déjà et les grandes puissances comptent bien en faire usage à court terme. Malgré le danger que représentent ces tueurs de métal (capables de choisir eux-mêmes des cibles et de les détruire), qui est présent dans tous les esprits, rien ne semble donc pouvoir empêcher leur émergence : Vladimir Poutine n'a-t-il pas déjà expliqué que "celui qui deviendra leader dans le domaine de l'IA sera le maître du monde" ?

 

Le Département de recherche militaire américain (Darpa) a un budget de 15 milliards d'euros pour le seul développement des robots militaires. Selon le New York Times, ce département a déjà testé des drones autonomes pouvant décider quelle cible attaquer "sans aucune aide humaine". Côté russe, un robot humanoïde a été dévoilé en 2016, censé aider les cosmonautes sur la station spatiale internationale, mais cette vidéo (https://information.tv5monde.com/info/robots-tueurs-autonomes-malgre-une-mise-en-garde-de-l-onu-leur-developpement-continue-243991) le montrant en train de tirer sur des cibles avec deux armes à feu semble plutôt indiquer que Fedor (Final Experimental Demonstration Object Research) n'a pas vocation à se cantonner seulement à de la maintenance dans l’espace.

Le char-robot autonome russe Nerehta, quant à lui, s'il ne paye pas de mine — et s'il semble moins inquiétant que le "Fedor-Terminator" — n'en est pas moins une arme redoutable. Ce petit char d'assaut de 2,5 mètres de long, bourré de technologie, est censé partir au combat entièrement seul, sans aucune aide humaine comme cette autre vidéo le démontre (https://information.tv5monde.com/info/robots-tueurs-autonomes-malgre-une-mise-en-garde-de-l-onu-leur-developpement-continue-243991)

 

Les avancées très rapides de l'IA sont au cœur du développement de la robotique militaire et les leaders du domaine tels Google ne s'y sont pas trompés en proposant leurs services au Pentagone, ce qui a provoqué une levée de boucliers parmi les employés ne voulant pas participer à des programmes militaires… de drones militaires (Article L'Obs — "Drones : des milliers de salariés de Google s'opposent à un projet avec le Pentagone"). Ce scandale a fait reculer le géant californien qui a déclaré stopper ce partenariat gênant en terme d'image. Mais les entreprises d'armement, elles, ne sont pas aussi regardantes sur l'éthique, comme dans le cas de… Kalashnikov, en Russie.

L'agence de presse russe TASS rapportait en juillet 2017 que l'entreprise russe Kalashnikov entamerait en 2018 la production en série de nouveaux modules de combats utilisant la technologie NeuroNet. NeuroNet est une technologie logicielle d'apprentissage automatique — basée sur des algorithmes de réseaux de neurones artificiels — permettant "d'identifier des cibles, de s'améliorer par l'expérience et de décider par 'lui même' des tirs à effectuer". Kalashnikov — célèbre pour ses fusils semi-automatiques et ses millions de morts depuis des décennies  — fait la publicité de son nouveau module de combat à réseau de neurones avec des dessins d’enfants, sur son site.

 

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