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18 août 2018 6 18 /08 /août /2018 10:12

L’ancien président équatorien, Rafael Correa, et son vice-président, Jorge Glas, sont victimes d’une persécution et d’une judiciarisation antidémocratique de la politique. Elles sont perpétrées par le président actuel, Lenin Moreno, et ses alliés, les partis politique d’extrême-droite, avec tous les médias privés, chargés de manipuler l’opinion publique, et la complicité des États-Unis, désireux de réinstaurer une politique néolibérale qui privilégie seulement l’élite.

L’ancien président Correa et les anciens élus ont travaillé durant dix ans, entre 2007 et 2017, pour une transformation sans précédent du pays.

Avec la réforme de la Constitution de Montecristi en 2008 (élaborée par une Assemblée constituante), ce texte est devenu l’une des constitutions les plus humanistes et écologistes du monde, permettant ainsi le développement d’infrastructures inédites, la stabilité politique et économique, la crédibilité internationale et un aménagement régulier du territoire.

Les pratiques de lawfare (utilisation du droit comme arme de guerre), avec la complicité des institutions qui devraient garantir la justice, servent aujourd’hui à poursuivre nos leaders politiques qui ont changé le destin de l’Équateur. L’ancien vice-président, Jorge Glas, incarcéré depuis le 2 octobre 2017, a été condamné à six ans de prison. Il a été accusé de recevoir des pots de vin de la part de l’entreprise brésilienne Odebrecht (entreprise qui s’est implantée notamment dans toute l’Amérique latine par le biais de la corruption), sans aucune preuve, avec l’appui d’un ancien Code pénal, et des charges fondées sur la confession des hauts responsables de cette entreprise (qui ont plaidé coupables et qui malgré tout n’ont pas été condamnés).

Aujourd’hui, l’ancien président Rafael Correa est lui-même poursuivi, avec le même procédé de diffamation, et la complicité des médias, en utilisant de faux témoignages tels que celui de Fernando Balda (dirigeant politique opposé à Correa), qui joue le rôle de victime et accuse Rafael Correa d’avoir donné l’ordre de le séquestrer quand il fuyait la justice, exilé en Colombie en 2009. Il faut signaler que Balda cumule vingt-trois procès pour escroquerie, diffamation, etc. Durant son exil en Colombie, avec son complice et associé Chicaiza, il vendait des équipements d’espionnage au gouvernement, à l’armée et à la police colombiens, mais aussi au DAS (bien connu de l’ex-président de la Colombie Alvaro Uribe, très bon ami de Balda).

[NDLR : Le DAS est le Département administratif de sécurité, la police politique (effectivement utilisée par Uribe pour l’espionnage et la répression de l’opposition)… Il a été dissous en 2011 (dans le cadre des scandales dits de la « parapolitique »). Son ancien sous-directeur José Miguel Narvaez a été condamné avant-hier à 30 ans de prison pour l’assassinat (1999) de l’humoriste Jaime Garzon.]

 

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