La machine de propagande remplaciste prend du plomb dans l’aile. Mais dans sa version italienne, la situation en est pour le moins tragi-comique.
Rappelons les faits : dans la nuit du 30 au 31 juillet, Daisy Osakue, athlète italienne d’origine nigériane, traversait un passage clouté quand une voiture, avec à son bord trois jeunes hommes, s’approcha pour lui lancer un œuf, qu’elle reçut, hélas, en plein œil. Elle a dû se rendre à l’hôpital, où lui fut prescrit une cure de cortisone.
Pour la lanceuse de poids, aucun doute : « Je ne veux pas jouer la carte du racisme et du sexisme, mais ils cherchaient une femme de couleur. » L’hystérie antiraciste peut commencer, avec son lot d’affabulations et de délires de persécution.
Les faits divers s’enchaînent : Teramo, homme d’origine sénégalaise insulté par un « On n’est pas chez le vétérinaire » ; Palerme, jeune Sénégalais insulté au son de « Rentre chez toi ! » ; Catane, chauffeur de bus, ignore un groupe de femmes africaines (tant pis si le bus était plein), etc. « L’alerte racisme », fait la une de tous les journaux. La conclusion est sans appel : l’Italie est un pays de sales racistes primaires.
Mais la farce n’a pas duré longtemps. Les photos de la grande manifestation antiraciste organisée par le Parti démocrate en sont pour le moins éloquentes : quatorze personnes derrière une bannière « Assez de racisme ». Quatorze !
Et l’enquête sur le dommage subi par Daisy Osakue en a immédiatement exclu le caractère xénophobe. Le lancement d’œufs étant le nouveau passe-temps débile des jeunes en mal de sensations : plusieurs faits similaires avaient été enregistrés par des personnes plus blanches que le lait.
Laissons de côté l’interrogation « Pourquoi les journalistes n’ont-ils pas fait le lien et relaté ces autres faits ? », car le meilleur devait encore arriver : le lanceur d’œuf identifié n’est ni un féroce skinhead ni un cul-terreux de souche, mais… le fils d’un conseiller municipal du Parti démocrate ! Rires dans la salle.