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27 avril 2019 6 27 /04 /avril /2019 09:02

Après Cuba, l’Iran : Donald Trump poursuit son forcing – sa fuite en avant ? – diplomatique. En effet, fort du concept « d’extraterritorialité du droit américain » permettant de sanctionner financièrement les entreprises étrangères contrevenant aux consignes de la Maison-Blanche, celles qui, après le 2 mai prochain, continueront d’acheter du pétrole à Téhéran risquent de se trouver dans le collimateur de Washington.

Parmi les principaux pays se fournissant en Iran : l’Italie, la Grèce, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan. Mais surtout l’Inde, la Turquie et la Chine. Si Séoul, l’allié fidèle, proteste timidement, se contentant d’assurer qu’il fera « tout son possible » pour quémander une « exemption » américaine, Ankara, par la voix du ministre des Affaires étrangères turc, Mevlüt Çavuşoğlu, fait preuve de moins de retenue : « Nous n’accepterons pas de sanctions unilatérales et de contraintes sur la manière dont nous gérons nos relations avec nos voisins. » À Pékin, le son de cloche est globalement le même, la Chine considérant que « sa coopération ouverte, transparente, raisonnable et légitime avec l’Iran devait être respectée ». Quant à Téhéran, la réponse est cinglante : « Ces sanctions en question sont illégales dans leur principe même. »

La justification de cette véritable violation du droit international ? Elle est donnée par Mike Pompeo, patron de la diplomatie américaine : « Le but de l’opération reste simple. Priver le régime des fonds qu’il utilise pour déstabiliser le Proche-Orient depuis quarante ans et pousser l’Iran à se comporter comme un pays normal. »

Voilà qui appelle au moins quelques remarques. Qui a déclenché deux guerres en Irak ? Qui a appuyé les troubles en Libye et en Syrie, lesquels ont conduit aux guerres civiles qu’on sait ? Qui a financé l’État islamique ? L’Iran ? Pas exactement. En revanche, les USA et l’Arabie saoudite sûrement un peu plus : les uns pour déclarer les guerres et l’autre pour financer le terrorisme islamiste. Deux « pays normaux », dira-t-on, pour reprendre la vulgate états-unienne…

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