Plus d’un million de personnes risquent de souffrir de la faim à Gaza le mois prochain sauf si les donateurs internationaux comblent avec 60 millions de dollars (53,6 millions €) un trou noir largement créé par des coupures de l’aide aux réfugiés palestiniens par l’administration Trump, affirme une agence de l’ONU.
L’office de Secours et de Travaux pour les Réfugiés Palestiniens, de l’ONU, (UNWRA) qui fournit de la nourriture à plus d’un million de personnes dans la bande de Gaza, fait appel à l’UE, aux États du Golfe, et à de grandes économies émergentes comme la Russie et la Chine pour qu’ils « s’engagent fermement » sur 60 millions de dollars d’ici le milieu de juin pour empêcher la famine.
« Nous sommes dans une situation critique en terme de livraison de nourriture » dit Matthias Schmale, le directeur des opérations de l’UNWRA à Gaza. « Nous avons plus d’un million de personnes qui reçoivent des livraisons alimentaires trimestrielles et nombre de ces personnes ne survivraient pas vraiment sans cet apport.
S’exprimant à Bruxelles avant une réunion de représentants européens, Schmale a dit que « la raison la plus immédiate » de ce trou dans le financement a été la perte du soutien des États Unis.
Les USA ont annoncé en 2018 qu’ils coupaient tout financement à l’UNWRA, une perte brutale de la part de celui qui était le premier donateur de l’agence jusque là, ayant apporté 360 millions de dollars en 2017 (321,6 millions €).
Schmale dit que cela aurait été « une autre histoire » si les USA avaient réduit progressivement leur financement, même si cela eût été « malheureux et triste ». Mais la disparition des fonds du jour au lendemain a causé des ravages, forçant l’UNWRA à pratiquer des coupes sévères sur les programmes de santé et d’emploi dans la bande de Gaza.