Quinze parlementaires ou anciens parlementaires français, dont l'ex-député socialiste Jean-Christophe Cambadélis, font l'objet d'enquêtes du parquet national financier portant sur des soupçons de détournement de fonds publics, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, confirmant des informations du Monde.
Les sept députés et huit sénateurs concernés - dont certains toujours en exercice - sont soupçonnés d'avoir pioché dans leurs indemnités représentatives de frais de mandat, dont l'usage est strictement encadré, pour financer des dépenses sans rapport avec leurs activités de parlementaires.
Le préjudice s'élèverait de 20.000 à 80.000 euros selon les cas.
Ces enquêtes préliminaires ont été ouvertes à la suite de signalements de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), datant de la fin 2018, précise-t-on de même source.
Selon Le Monde, Jean-Christophe Cambadélis est notamment soupçonné de s'être servi de ces indemnités pour régler ses cotisations au Parti socialiste - ce dont il s'est défendu auprès du quotidien.
"Je ne suis au courant de rien : ni la Haute Autorité, ni le déontologue ne m'ont interrogé", a par ailleurs réagi l'ancien premier secrétaire du PS via Twitter. "Je verrai ce sur quoi on s'interroge et j'y répondrai."