La « joyeuse » Madame Buzyn veut interdire l’alcool dans les loges VIP des stades (j’ignorais d’ailleurs qu’on avait le droit d’y picoler).
Après 68, tout était permis : on découvrait le topless sur les plages, on avait le droit de fumer sa clope même pendant les cours, les ballons de rouge et les demis étaient consommations courantes dans les bistros, les ébats amoureux faisaient florès…Il était interdit d’interdire, même un Desproges.
A présent, c’est le burkini sur les plages, les amendes quand on émiette son mégot dans la rue, le coca light sans sucre et le cocktail sans alcool.
Que s’est-il donc passé en à peine un demi-siècle pour en arriver là ?
Aujourd’hui, règne une sorte d’hygiénisme, teinté d’écologisme primaire fondé sur l’interdit : interdit de picoler, interdit de fumer, interdit de conduire trop vite, interdit de manger trop de viande, interdit de consommer trop de sucre et, sous peu, interdit de b… avec la légalisation de la PMA et sa suite « naturelle », la GPA.
Et en même temps, la consommation d’alcool, de cannabis, de stupéfiants en tous genres explose chez les jeunes, de même que celle d’anxiolytiques et d’antidépresseurs chez les plus âgés.
Et en même temps, on maintient « le bon peuple » dans l’angoisse permanente des drames écologiques liés au soi-disant changement climatique.
Aujourd’hui, il faut être triste et angoissé en mangeant du tofu soit-disant bio pour être normal.
Tout doit être fait avec modération afin que l’on puisse mourir « en parfaite santé ».
C’est, au passage, oublier que bon nombre de grands personnages n’étaient pas vraiment "raisonnables".
Et qu’on pouvait s’exprimer publiquement comme Winston Churchill, en racontant : "Quand j’étais plus jeune, j’avais comme règle de ne jamais boire d’alcool fort avant le déjeuner. Maintenant, ma règle est de ne jamais le faire avant le petit-déjeuner."
Madame Buzyn ferait mieux de s’occuper du scandale des urgences.
Mais il est vrai qu’il est plus facile d’interdire que de régler les problèmes.
Je propose à Madame Buzyn d’interdire l’accès aux urgences, à Madame Pénicaud d’interdire le chômage, à Madame Schiappa d’interdire de concevoir des individus de sexe masculin.
Quitte à sombrer dans l’absurde autant aller jusqu’au bout.