Les troupes américaines engagées ont reconnu avoir commis 208 viols et une trentaine de meurtres rien que dans le département de la Manche.
Pour le seul mois de juin 1944, en Normandie, 175 soldats américains seront accusés de viol !
Entre le 14 juin 1944 et le 19 juin 1945, l’armée américaine jugera officiellement 68 cas de viol…
Compte tenu de l’importance du problème qui concerna hélas des milliers de femmes, on peut s’étonner du nombre ridiculement faible de procès instruits, de condamnations prononcées… et surtout effectivement appliquées…
De plus, selon le commandement américain, à l’automne 1944, près de 10 000 GI déserteurs se trouvaient sur le territoire.
Il faudra attendre l’enquête du canadien J. Robert Lilly et son remarquable ouvrage « La face cachée des GI’s » sur les exactions de l’armée américaine d’occupation à l’encontre des populations civiles, et des femmes en particulier, lors de la « libération » de l’Europe pour saisir l’ampleur de sa sauvagerie…
Dix ans plus tard l’historienne américaine Mary Louise Roberts publiera ses recherches sur le comportement sexuel des GI’s dans un ouvrage traduit en français sous le titre : « Des GI et des femmes – Amours, viols et prostitution à la Libération »
Elle expose notamment comment le commandement militaire américain a « vendu » le Débarquement à ses GI comme « une aventure érotique et a sciemment exploité le mythe de la femme française experte en matière sexuelle et disponible ». (sic !)
Entre 1942 et 1945, on estime qu’environ 18 000 femmes et enfants furent victimes de viols commis par des soldats américains en Angleterre, puis en France et surtout en Allemagne…