L’autre jour j’ai lu dans le journal qu’un archéologue venait de percer le mystère de l’élamite, écriture utilisée entre le IVe et le IIIe siècle avant J.C dans l’actuel Iran.
Il aurait trouvé la solution après dix ans de recherches sur de très vieux vases découverts sur un site en 1901.
Le journal nous donne l’âge du chercheur : 38 ans. Puisqu’il a commencé ses investigations dix ans plus tôt, il en avait donc 28 au départ.
Oui, je sais bien que dans les films ricains les sommités scientifiques sortent directement de la maternelle, mais moi des érudits de cet âge-là dans la vraie vie j’en ai jamais vus.
En tout cas le journaliste lui est très impressionné. Il raconte : « Tout s'accélère en 2017. En observant le texte inscrit sur un vase en argent, François Desset repère une succession de caractères répétés. Une évidence lui apparaît : il ne peut que s'agir de noms propres. Il identifie les noms de deux souverains, puis celui de la déesse locale, Napirisha. À partir de ces trois mots, il décode tout le reste, syllabe après syllabe. Il faudra encore trois ans au chercheur et son équipe pour compléter les tables de transposition permettant de déchiffrer l'élamite. »
Quand je pense qu’on va devoir attendre encore dix ans pour qu’un contradicteur nous prouve que les trois mots choisis par François Desset ne sont pas les bons, ça me déprime carrément.
Après la lecture du journal, je suis sortie trier des pierres dans mon jardin et j’ai trouvé un vieux vase avec de mystérieuses inscriptions dessus. Je vous les recopie texto :
αβχδε φγηι ϕκαβχδειο κλκμπουσ ϖβηγσν ηϕυι μποταψγυ ϕηϕκμ ⎤μλκλ πουρτ αβδγχτ ιο⊥ρδ λκϕη ϕκλμτϕκτμ
Eh bien figurez-vous que j’ai pas mis longtemps à isoler les caractères répétitifs et j’ai fini par décrypter l’ensemble. Il disait clairement : « Pauvre conne t’as rien d’autre à foutre que de gratter des caillasses ? »
Réflexion faite, je me demande si c’était pas une blague ?