Mélenchon est allé se balader en Amérique du Sud. Pendant qu’on se confine nous autres dans nos banlieues pourries. Et les médias faux-culs se sont indignés.
Mais ils font quoi, les autres ? Les autres vernis, pistonnés, chefs en tout genre, politicards et journalistes ? Vous croyez qu’ils restent chez eux comme des pauvres cloches ? Qu’ils commandent des plateaux-repas chez Deliveroo et qu’ils rentrent le soir en R.E.R avant le couvre-feu, leur attestation de sortie dans la poche ?
Autre sujet d’agacement chez le brave con cloitré : les commissariats et gendarmeries auraient reçu la consigne de ne pas verbaliser les musulmans circulant pendant le couvre-feu durant le ramadan.
Le brave con cloitré ferait bien de s’en inspirer. S’il lâchait son apéro et sa série Netflix pour rejoindre les autres récalcitrants, religieux ou pas, peut-être que je cesserais de me demander jusqu’à quelle profondeur il va encore se faire mettre.
Lisez ce que Marcel Aymé a répondu en 1949 quand on l’a pressenti pour la Légion d’honneur :
« Pour n'avoir plus à y revenir, pour ne plus me trouver dans le cas d'avoir à refuser d'aussi adorables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je vous prierai de bien vouloir, votre Légion d'honneur, vous la carrer dans le fion comme vos plaisirs élyséens. »
Eh oui, on pouvait parler en ce temps-là.
Pour avoir usé de la même liberté de langage, Dieudonné est réduit à quitter la France où il ne peut plus travailler ni vivre en paix avec sa famille.
J’ai honte de ce pays.