En 2017, les électeurs répondant déjà de moins en moins nombreux à l’appel de l’isoloir, le « politologue » Alain Duhamel, 81 ans aujourd’hui, dont près de soixante années de journalisme rampant, analysait à sa manière cette tendance croissante de l’électorat à bouder le bulletin de vote. Quatre ans plus tard, on imagine ce qu’a dû être le désarroi de cette vieille carpette au soir du premier tour des régionales.
En son temps, Bertolt Brecht proposait ironiquement qu’on dissolve le peuple, qui votait mal. Aujourd’hui, le vœu du dramaturge allemand est devenu inutile, le peuple, cet inadapté, s’étant en quelque sorte chargé de se dissoudre lui-même, abandonnant la « démocratie » à un marigot de politiciens professionnels « élus » à 15%.