En octobre 2021, une étude sur des données de l’hôpital Robert Debré à Paris a souligné la dégradation de la santé mentale des enfants. Les chercheurs ont compilé des données portant sur 830 enfants de 15 ans et moins. La moyenne d’âge était de 13 ans et demi. D’après eux, le nombre de suicides, de tentatives de suicide et de pensées suicidaires chez les enfants a augmenté considérablement depuis le début de l’épidémie de covid 19.
À la fin de l’année 2020, l’augmentation par rapport à 2019 était même de 299% ![1]
Le ministère de la Santé et même à peu près tout le monde au gouvernement est conscient de cette situation. En effet, plusieurs institutions ont dressé des constats semblables à celui de l’étude précitée. Ainsi, le Défenseur des Droits, une institution créée en 2008 pour lutter contre les discriminations, a signé un rapport paru le 20 novembre dernier.[2] Dans ce document, Claire Hédon, l’actuelle titulaire du poste, liste les raisons du mal-être des jeunes : le harcèlement à l’école, les confinements, les restrictions d’accès aux centres culturels, sportifs et de loisirs, le port du masque et l’atmosphère globale d’incertitude.
La Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a également produit une note sur le sujet, publiée en octobre 2021. Ce document confirme le constat général : les jeunes vont mal. Les 15-24 ans ont plus envie de se suicider que les 25-34 ans. Les jeunes filles en particulier seraient déprimées : une jeune fille sur quatre aurait été dans un état dépressif en 2020.[3]
Leur consommation d’alcool et de cannabis a cependant diminué. C’est la consommation de médicaments psychotropes qui a augmenté : +20% en un an !
Réaction unanime du Gouvernement à ces enquêtes : "On s'en bat les steaks !"