Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 janvier 2022 6 22 /01 /janvier /2022 11:17

EDF cumule les épreuves depuis plusieurs semaines. À la suite de la fermeture programmée (pour maintenance) et non programmée (pour pannes) de 15 GW nucléaires, EDF doit importer chaque jour au prix fort entre 10 et 15 GW. Pour essayer de limiter la casse et éviter de faire tourner les centrales à gaz à plein régime (le prix du gaz est devenu stratosphérique), le gouvernement a autorisé EDF à accroître sa production d’électricité charbonnière jusqu’à à 3 MW.

Cette opération vantée par le gouvernement n’est pourtant qu’un jeu de vases communicants dans la mesure où l’État possède 84 % du capital d’EDF. Son manque à gagner est, par construction, un manque à gagner pour le contribuable. Ces 8 milliards viendront s’ajouter aux mesures gouvernementales qui, depuis septembre, avaient déjà coûté à l’État la bagatelle de 14,4 milliards d’euros (600 millions de chèque énergie, 2 milliards de gel des prix du gaz, 3,8 milliards d’indemnité inflation et 8 milliards pour les 4 % de limitation de la hausse des tarifs de l’électricité). En six mois et sans faire de bruit, l’État a ainsi dilapidé en dépenses de fonctionnement davantage que le coût de l’EPR de Flamanville souvent présenté comme un scandale national.

Digne de celui engagé durant le premier confinement, le « quoi qu’il en coûte » énergétique est en train de remplacer le « quoi qu’il en coûte » pandémique. Excepté qu’il s’agit, cette fois, d’une mesure purement électoraliste. Elle vise de façon grossière à gagner du temps en faisant croire au citoyen candide que cette crise énergétique est passagère et devrait miraculeusement s’arrêter… le soir du second tour de la présidentielle.

 

Source

Partager cet article
Repost0

commentaires