Monsieur,
Vous vous êtes permis récemment sur CNews une sortie tellement suffocante d’inconscience et de mépris que Laurence Ferrari, pourtant professionnelle aguerrie pour avoir interviewé des personnages sulfureux, en a paru étonnée.
Ainsi, n’attendant même pas l’ordre de réquisition qui vous aurait un peu dédouané, vous avez volontairement pris les devants dans la collaboration avec la tyrannie sanitaire. Décidément, la manie de l’Ausweis fait partie de votre culture filiale.
L’exclusion au prétexte de la protection n’a pas l’air de vous inspirer le moindre réflexe de retenue. À défaut de provoquer chez vous une réflexion morale sur la solidarité nationale et sociale, ainsi que sur la charité chrétienne. Laquelle devrait pourtant alerter votre conscience, adepte que vous êtes des retraites spirituelles dans les monastères pour personnes très importantes. En toute humilité et parfaite discrétion bien entendu, puisque vous ne manquez pas les occasions de vous en targuer lors d’interviews ou de propos médiatisés.
Au demeurant vous avez soigneusement choisi le moment d’annoncer votre intention de discriminer parmi les Français. Ne croyant pas au hasard, je note que votre malheureuse saillie est simultanée avec celle de Monsieur Macron, toute en élégance, avouant qu’il a très envie de les « emmerder ». Comme si ce n’était déjà fait, depuis longtemps au demeurant. Quel est donc pour vous l’intérêt d’en rajouter dans la censure des libertés publiques, comme un vulgaire GAFAM ?
On ne saisit pas bien, ou alors on préfère ne pas envisager des motivations inavouables. Parce que, lorsqu’on vous demande comment se ravitailleront les futurs exclus de vos magasins, votre seule réponse, digne de Monsieur Homais et de Monsieur de La Palice, est : «Ils ne viendront pas ».
Message reçu, Monsieur Leclerc : vaccinés ou non, ceux des Français à qui reste un peu de lucidité et d’honneur malgré le matraquage politique et médiatique ne viendront plus chez vous. Dès à présent.
Cher ami,
Je vendrai la baguette de pain 0,29 € pendant 6 mois. Une baguette industrielle qui vous fera oublier le goût du bon pain et fera crever encore un peu plus vite les petits commerçants français. C’est pas gentil, ça ?