Je me suis réveillé ce matin (24 février 2022), comme beaucoup d’autres, au son du canon. Celui de l’armée russe à l’offensive en Ukraine. Ou plutôt la contre-offensive. Car cela faisait plus de sept ans que les militaires ukrainiens, secondés par des bataillons néo-nazis, se livraient, en toute impunité de la part de la « communauté internationale » chapeautée par l’impérialisme étasunien et ses vassaux européens, à de sanglantes opérations (bombardements, snipers, mines…) contre la population du Donbass (bilan provisoire estimé : plus de 12 000 morts).
J’avais pu me rendre compte, dans l’enceinte onusienne de Genève où j’avais été convié, de la barbarie renaissante dans l’Ukraine post-Maïdan à l’occasion des témoignages de deux victimes du massacre commis le 2 mai 2014 à Odessa, à la Maison des syndicats et aux abords, par des néo-nazis anti-russes déchaînés.
Pour avoir plus tard accompagné à Genève une victime civile des attaques de Gorlovka — l’une des cibles préférées de la soldatesque urkainienne —, une femme médecin ayant perdu un fils, un mari et un bras lorsque sa maison a subi le feu de l’artillerie ukrainienne, j’ai pu vérifier la véracité des informations que j’avais déjà collectées dans des médias non inféodés au camp du bien occidental.
Si l’on en juge par les déclarations des ténors de la gogôche hexagonale, notamment Baudruchon et Fabien Roussel, ceux-ci restent fidèles à la propagande gouvernementale contre Poutine, le fauteur de guerre.
Baudruchon, qui s’imagine déjà président de la République, s’est empressé de mettre en ligne un communiqué de presse dans lequel il dénonçait une « initiative de pure violence manifestant une volonté de puissance sans mesure » de la part de la Russie. C’est là de la propagande otanesque pur jus ! Et d’enchaîner sur sa lancée : « Une escalade insupportable est provoquée. Notre pensée et notre compassion se portent vers les populations victimes et nos compatriotes encore présents sur place. L’histoire du Vieux continent bascule ». Pour conclure : « La Russie prend la responsabilité d’un recul terrible de l’histoire. Elle crée le danger immédiat d’un conflit généralisé qui menace toute l’Humanité. Pour l’Union européenne le temps de la protection mutuelle est venu. »
Plus européiste que Baudruchon, tu meurs. Avis, par conséquent, aux crétins qui persistent à croire sur paroles ce politicien qui n’a cessé, tout au long de sa carrière de promettre une chose et son contraire au gré des aléas.
L’encore actuel Président français s’est fendu lui d’un commentaire plus réaliste : « La France ne doit pas se résigner. Elle doit prendre l’initiative d’une démarche de règlement pacifique et diplomatique de la situation. Son objectif doit être d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et un retrait de toutes les troupes étrangères d’Ukraine ».
Mais l'évacuation des forces de l’OTAN qui ne cessent de s’accumuler autour de la Russie, là-dessus pas un mot de Baudruchon ! Pour lui comme pour le chœur atlantiste, il est hors de question de qualifier de défensive l’intervention militaire russe.
Je termine là en me promettant d’envoyer chier sans précautions tous les zinzins soumis et autres antifas de pacotille qui croient bon de serrer les rangs dans la croisade anti-Poutine.
Bien à vous,
Jean-Pierre