Jamais dans l'histoire du pays, en dehors des deux guerres mondiales, le gouvernement canadien n'avait mis en œuvre l'état de siège, encore moins la loi sur la situation d'urgence. Aujourd'hui, avec l'aval du Parlement, c'est fait, alors que les manifestations anti-gouvernementales des dernières semaines n'ont causé aucun mort ni blessé. On n'a relevé aucune violence ni même insulte à l'encontre des forces de l’ordre.
À l'inverse, à l'imitation de celles qui ont ravagé des dizaines de centres-villes aux États-Unis, des manifestations woke et Black Lives Matter avaient provoqué en 2020 et 2021 au Canada, de nombreuses déprédations, des tentatives d'incendie, des agressions physiques, sans que le Premier ministre Trudeau s'en émût, bien au contraire, car il n'eut de cesse de témoigner sa compréhension et sa bienveillance aux manifestants et à leur « colère légitime». Trudeau, Premier ministre, n'avait-il pas lui-même mis un genou à terre en public pour demander pardon ? Pardon de quoi ? D'une éventuelle bavure policière survenue aux États-Unis, un pays étranger…
Le pouvoir canadien est devenu fou d'humiliation et de haine de son peuple. Justin Trudeau a refusé toute entrevue, pour lui-même ou pour un membre de son cabinet, avec les chauffeurs routiers et les manifestants de « Convoi de la Liberté », des citoyens venus à la capitale fédérale, souvent avec leurs enfants, pour simplement proclamer : « Assez, c'est assez ! Laissez-nous vivre et gagner notre vie ! Ne touchez pas à nos enfants ! » Non content de refuser tout dialogue, il s'est enfui et caché. Il a menacé de faire arrêter les enfants et de les retirer à leurs parents, ces « irresponsables qui mettent en danger leur famille ». Toute ressemblance avec la rhétorique vérano-macronienne sur les citoyens français irresponsables serait, bien entendu, fortuite…
Malgré le caractère pacifique, fraternel et même « humaniste » des manifestations contre la dictature sanitaire, on a vu le pouvoir dériver vers la paranoïa au fil des jours.
Un automobiliste d'Ottawa a été arraché de sa voiture par des policiers d'Ottawa, menotté et emmené au poste sans aucune vérification primaire de son identité. Son crime ? Avoir utilisé son avertisseur sonore ! Klaxonner, c'est tuer !
On a vu des policiers fouiller et arrêter des habitantes d'Ottawa dans la rue revenant des courses avec leur cabas. Le motif de ces contrôles et de ces fouilles ? Ces ménagères étaient susceptibles d'apporter des vivres frais aux manifestants... La loi terroriste des suspects s'applique dorénavant au Canada.