La police israélienne a envahi la mosquée Al Aqsa, l’un des sites les plus sacrés pour les musulmans, attaquant les Palestiniens alors qu’ils se rassemblaient pour prier vendredi à l’aube. Elle a tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvertes de caoutchouc sur des Palestiniens priant à l’intérieur de la mosquée, ainsi que sur des journalistes, des médecins, des personnes âgées et des enfants sur l’Esplanade, blessant au moins 158 Palestiniens depuis jeudi dernier. Plus de 400 palestiniens ont été arrêtés depuis vendredi dernier.
L’invasion d’Al-Aqsa par Israël est également une attaque contre l’identité et la culture palestiniennes. Au cours de cette attaque, la police israélienne a endommagé la structure historique de la mosquée, brisant des vitraux et détruisant des murs qui ont résisté pendant des siècles.
Ce qui se passe actuellement était planifié. Israel attaque les fidèles palestiniens chaque mois de ramadan. Selon l’écrivain – journaliste palestinien Majd Kayyal interviewé par l’Agence Média Palestine le 17 avril 2022 - l’une des particularités de cette nouvelle attaque est la taille beaucoup plus importante de l’unité « Moustaribin » : ses soldats déguisés en palestiniens se dissimulent parmi des milliers de civils dans la vieille ville et utilisent en général des balles réelles contre la population.
Toujours selon Majd Kayyal, le principal objectif d’Israël à travers ces attaques est d’essayer d’effacer l’identité palestinienne. C’est une guerre israélienne de contrôle de la ville de Jérusalem, et le nettoyage ethnique actuellement en cours dans la ville vise à maintenir une démographie juive à Jérusalem. 300 000 Palestiniens habitent à Jérusalem-Est aujourd’hui. On constate que le principal outil des autorités israéliennes pour essayer de les faire partir est de détruire les lieux de vie sociale des Palestiniens, c’est à dire les lieux où ils se réunissent, notamment Al Aqsa et la vieille ville et particulièrement la porte de Damas.