42% des électeurs du tribun « insoumis » ou mieux encore, du social-traître Mélenchon, c’est-à-dire environ 3 240 000 voix se sont reportées sur le président sortant, soit plus de la moitié de ce qu’il a manqué à Marine Le Pen (5 481 881). C’est la même proportion pour les électeurs de Yannick Jadot, ou de Valérie Pécresse, mais leur score du premier tour étant bien moindre, cela a moins d’importance.
Le député de Marseille a donc largement contribué à la victoire d’Emmanuel Macron, alors qu’il avait passé l’essentiel de sa campagne à lui taper dessus, à le désigner comme le coupable de tous les maux dont la France pouvait bien souffrir, et à prévenir les Français du sort qui leur était promis si jamais il venait à être réélu !
Mais la troisième place sur le podium du premier tour (la plus mauvaise), a stoppé sa hargne qui s’est alors reportée sur celle qui a eu le culot de le précéder : Marine Le Pen. Dès ce moment, oublié Macron, son bilan, ses dangers, c’est sur la représentante du Rassemblement National qu’il fallait frapper, à bras raccourcis !
Son discours du 10 avril insistait sur cette consigne répétée trois fois : « Pas une voix pour Madame Le Pen ». Il organisa même un sondage pour savoir comment se répartissaient les voix qu’il croyait siennes : abstention, vote blanc, ou vote Macron (le vote Marine Le Pen n’était pas disponible…). Les militants choisirent à 37,65% le vote blanc, à 33,40% le vote Macron et 28,96% décidaient de s’abstenir.
Score gagnant pour le président, inférieur à ce qu’il fut réellement, il faut dire qu’électeurs et militants, ce n’est pas tout à fait la même chose.
Mais il reste encore quelques insoumis chez les Insoumis : le nombre de voix « insoumises» du premier tour qui se sont, malgré les injonctions du « chef », portées sur Marine Le Pen a été de 1 311 000.