Emmanuel Macron et ses donneurs d’ordre du CAC 40 et de l’UE n’ont pas oublié l’époque où ils pétochaient devant les gilets jaunes et où les oligarques français redoutaient que ces nouveaux Sans Culotte arborant le drapeau tricolore ne fassent jonction avec les syndicalistes de classe porteurs du drapeau rouge…
Craignant désormais que l’inflation spéculative à laquelle le conflit Russie-OTAN sert de prétexte, n’allume un grand mouvement populaire cet automne, Macron et ses relais parlementaires ont donc fait adopter en toute hâte une série de mesures plus ou moins superficielles. Même si les travailleurs ne sont pas en état de cracher sur le moindre euro, ces mesures purement conjoncturelles sont moins destinées à satisfaire les besoins populaires (si tel avait été le but ce sont l’augmentation générale des salaires et leur ré-indexation sur les prix qui eussent été décidées…) qu’à émousser la protestation à venir tout en préparant le terrain des contre-réformes exigées par Bruxelles à propos des retraites, des statuts et de l’indemnisation du chômage.
Or, parce que nous n’avons à ménager, contrairement à d’autres, ni l’UE, ni l’euro, ni les ruineuses livraisons d’armes de l’OTAN, nous exigeons d’augmenter fortement les salaires et pensions et de les ré-indexer sans prêter l’oreille aux criailleries des eurocratres et du grand patronat.
Du reste, si MM. les capitalistes refusent d’obtempérer et rappellent que « charbonnier est maître chez soi », il ne faut pas craindre de leur rappeler que l’ « expropriation des expropriateurs » proposée par Marx n’a pas été inventée pour les chiens. Car si les capitalistes ne sauraient se passer des travailleurs, ces derniers eux, pourraient parfaitement se passer des capitalistes !