Depuis la rentrée 2016, Stéphane Tapie (le fils de Bernard) était officiellement rémunéré comme « conseil web » au quotidien « La Provence ».
Si son activité dans ce domaine était plus que ténue, il avait une mission essentielle : profiter de sa présence au conseil d’administration de la société éditrice pour empêcher que Xavier Niel mette la main sur le journal. Il votait ainsi systématiquement en faveur du maintien du droit de veto de Niel sur l’arrivée d’un nouvel actionnaire.
Mais le feuilleton marseillais du rachat de La Provence s’est finalement conclu par la victoire de Rodolphe Saadé, qui a signé un pacte avec Niel. Ce retournement de dernière minute avait été préparé dès juillet, lorsque le « contrat web » de Stéphane Tapie avait été dénoncé par Niel, le vote du "conseiller web" devenant inutile voire gênant. Illico, Tapie attaque La Provence pour dénonciation abusive de contrat.
Un bon arrangement vaut mieux qu’un mauvais procès, Stéphane Tapie part avec 240K€ (source Lettre A), l’équivalent d’une année de prestations. Comme les prestations 2020, 2021 et la moitié de 2022 ont été « légères », au total Stéphane Tapie aurait touché autour de 840K€ pour voter contre Saadé.
On a connu des sorts plus cruels.