Nous n'aurions sans doute jamais entendu parler de Callac sans une certaine Marie-France Cohen, créatrice des magasins Bonpoint (vêtements pour enfants ; l'entreprise a été revendue depuis).
Philanthrope au grand cœur, elle se déclare « convaincue que le luxe suprême, c'est de se donner » et lance d'abord un projet humanitaire à Madagascar, avant de s'intéresser à la France. Avec ses fils, afin de « faire comprendre aux Français que l'arrivée de ces réfugiés est une chance et pas un danger », elle mène en 2018 « une réflexion collaborative en vue de repenser l'accueil de ces populations » par le biais de son fonds de dotation « Merci ». Une structure particulièrement souple.
Selon un avocat fiscaliste spécialiste des fonds de dotation « c'est un statut juridique qui a une redoutable capacité fiscale et qui permet pas mal de choses ; défiscalisations extrêmement avantageuses (jusqu'à 60 % des dons pour les entreprises et 66 % pour les particuliers), exonérations des droits de mutation et contrôles extrêmement légers - contrairement aux fondations "reconnues d'intérêt public" ». Sans compter que ce fonds de dotation "Merci" utilise par ailleurs le recours au mécénat de compétence qui permet, encore une fois, une défiscalisation plus qu'intéressante...
Un système juteux, sous couvert d’humanisme, qui prive donc l'État d'une source de revenus tandis que le contribuable français, lui, est tenu de supporter les frais d’installation des migrants dans les territoires ruraux, installations voulues par Emmanuel Macron.
Gérées par le gouvernement avec l'aide d'associations du nom de « projet Horizon » (famille Cohen) ou encore « Aurore » à la manœuvre pour la construction d'un CADA (centre d'accueil pour demandeurs d'asile) à Saint-Brevin-les-Pins par exemple, ces associations vivent sous perfusion d'argent public versé par les départements, l'Union européenne et d'autres organismes d'État, en plus du soutien d'entreprises privées comme les magasins Bonpoint, L’Oréal, JP Morgan, Fondation Carrefour, Fondation Placoplatre, Total Foundation, Biocoop, Comme des papas, Conforama, la Fondation Monoprix, Axa, Harmonie Mutuelle, IBM…
Le fonds de dotation « Merci » a publié une carte intitulée « À la recherche du village Horizon ». Elle fait la liste des sites repérés par l'association dans le cadre d'« une recherche active d’une commune d’accueil pour Horizon ». Y figurent Strasbourg, Dijon, Poitiers, Les Aix-d'Angillon, Grenoble, Nantes, Esplas-de Sérou, Châteaudouble, Saint-Jean-Mirabel, Montendre et d'autres communes. De quoi multiplier les projets d'installation de migrants partout en France…
Mais pourquoi les pauvres déjà implantés (environ 10 millions en France) dont les SDF n’intéressent-ils pas ces « bienfaiteurs » privés ?
Parce qu’ils sont sortis du circuit commercial tandis que cette population « neuve » va y entrer. Lorsqu’elle se sera elle-aussi appauvrie, on la remplacera à son tour.
A moins que le système n’explose d’ici là, ce qui serait plus que souhaitable.