Après quinze jours de grève, et malgré les manœuvres de la direction pour casser la grève, la détermination restait intacte sur le piquet des Geodis à Gennevilliers lundi 31 octobre. Quelques minutes avant le lancement d’une assemblée générale, un gréviste confiait : « S’il faut continuer jusqu’en 2023, on continuera jusqu’en 2023. » Le ton est donné.
Alors que la direction refusait initialement de négocier, elle a reçu ce lundi une délégation de grévistes sous la pression du mouvement de grève suivi à 80% par les salariés. « La direction propose maintenant 4% d’augmentation sur les salaires, et une possible nouvelle revalorisation en janvier si l’inflation dépasse les 7%. Il est aussi question d’une prime de 500 euros. Pour ce qui est de la rémunération des jours de grève, elle ne veut pas en entendre parler, sauf si on pose nos repos » a rapporté le délégué CGT à la sortie des négociations, ce qui a déclenché les huées des grévistes.
En réaction et à l’unanimité, les travailleurs ont voté la reconduction jusqu’au lendemain.
Lutte victorieuse de l’entreprise Photonis à Brive (400 salariés, fabrication d’équipement de vision nocturne, équipement pour les secteurs spatial, médecine, instrumentation nucléaire, anciennement Hyperelec jusqu’en 1986 et qui a failli être rachetée par une boite américaine il y a quelques temps) qui était en grève depuis le vendredi 14 octobre. Ils devaient au départ faire des grèves par intermittence tous les jeudis mais ils se sont mis en grève totale jusqu’à ce mercredi 19 octobre où ils ont réussi à obtenir satisfaction sur toutes leurs revendications : 155€ pour les salaires inférieurs à 2500€, 80€ pour les salaires entre 2501€ à 3000€, une prime pouvoir d’achat de 2200€ pour les salaires inférieurs à 2500€ et de 2000€ pour les salaires entre 2501 et 3000€.
Cela fait 5 jours que les sites ENEDIS de Noisy-le-Sec et de La Courneuve (93) sont très fortement perturbés par des arrêts de travail.
Des salariés qui ont la responsabilité de la gestion du réseau de distribution électrique sur de grands périmètres (une quarantaine de villes du 93 et du 95 rien que pour le site de Noisy-le-Sec) se retrouvent dans une situation sociale de plus en plus difficile avec l’explosion de l’inflation. Des salaires qui sont en moyenne de 1 500 euros, pour un travail aussi utile que difficile et pourtant peu reconnu et valorisé.
Aujourd’hui, les deux sites sont quasiment à l’arrêt avec un engagement massif des salariés dans le mouvement de grève porté par la CGT pour la hausse des salaires.
Les salariés revendiquent : une hausse des traitements de 10 % pour absorber l’inflation et revaloriser le pouvoir d’achat ; des avancements de la grille salariale ; une grande négociation sur les formations et la revalorisation des métiers ; la revalorisation des primes ; une prime exceptionnelle de vie chère.
Plus de 15 jours de grève à la société de nettoyage de la gare de Lyon Perrache. En cause, la menace sur leurs emplois alors que la Métropole de Lyon, dirigée par EELV, a décidé de ne pas reconduire le marché de la société T2MC Holding Arc en Ciel qui les emploie.
Résultat : des salariés expérimentés vont se retrouver sur le carreau, jetés dehors dans la précarité. Comble du cynisme, EELV qui en appelle au préfet pour casser la grève précipite les salariés vers le chômage soi-disant au nom d’une politique « d’achat responsable », écologique et sociale. Elle aurait en effet décidé de réserver les services du nettoyage à des structures d’insertion, interdisant la reconduction du marché. Ces structures seraient sensées permettre à des travailleurs très éloignés de l’emploi de retrouver du travail.
Observons que si la Métropole de Lyon et EELV voulait vraiment lutter contre la précarité et pour l’emploi, elle se devrait d’assurer l’internalisation de ses services publics, y compris du nettoyage, plutôt que de faire appel à des sociétés extérieures.