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31 décembre 2022 6 31 /12 /décembre /2022 10:09

A Chantenay-les-Nantes, les 132 salariés de Sherwin William, fabricant de peinture pour emballage alimentaire, ont obtenu le 22 décembre après trois jours de grève 4% d’augmentation et une prime de 1000 € en février ; ils réclamaient 8% – le taux d’inflation « officiel ». Tour d’horizon d’autres grèves qui ont éclaté ces dernières semaines – voire auparavant – un peu partout en Bretagne.

Cars de ligne en Loire-Atlantique (44) : grève tous les vendredis
En plus des nombreuses suppressions de courses du fait d’un recrutement toujours en-dessous des besoins, les ex-bus Lila de Loire-Atlantique, devenus depuis Aleop sont touchés tous les vendredis par une grève hebdomadaire. La prochaine aura lieu le 30 décembre – et cette fois, pas un élu ou un ministre pour diaboliser des conducteurs qui font valoir leurs droits sociaux à l’approche du Réveillon.

Satys Bouguenais (44) : la grève a payé
Le 13 décembre dernier, 70 salariés de l’usine SPI Peintures, rachetée par Satys Aerospace à Bouguenais, qui assure le traitement de surface de réservoirs d’avions, traitant deux A320 par jour, ont démarré une grève, énervés par la direction qui ne leur proposait que 1% d’augmentation de salaire – ils en demandent 5%. Rejoints le 14 décembre par des salariés d’Airbus en débrayage contre les nouveaux horaires, le 14 décembre, leur mouvement a payé – la direction a annoncé 4% de hausse générale des salaires, un accord d’intéressement de 300 € et un chèque cadeau de 150€.

Saint-Malo (35) : des postes en plus aux urgences après la grève
Lassés de demander depuis août des postes supplémentaires pour un service saturé sans les obtenir, les urgentistes de saint-Malo ont fait grève, et défilé en ville à plusieurs reprises tout au long d’un mouvement étalé sur 45 jours. Le comité technique d’établissement a fini par ouvrir un poste d’infirmière et deux d’aide-soignante, tandis qu’en 2023 le service des maladies infectieuses va ouvrir six lits et la chirurgie dix.

Vitré (35) : le centre de tri de déchets ferme, les employés en grève
Au premier janvier 2023 le centre de tri de déchets de Vitré ferme et ses 18 employés, du groupe Derichebourg, partiront avec le minimum légal – cinq mois de reclassement à 80% du salaire. Du coup ils ont fait grève le 12 décembre pour tenter d’obtenir plus de leur direction et des élus, guère pressés de faire mieux – Vitré est l’un des territoires en France où le chômage est le plus bas.

Dinard (22) : grève à la mairie le 28 décembre à cause de la gestion du personnel
Le 28 décembre, un préavis de grève a été déposé pour les territoriaux de la ville de Dinard. Le syndicat FO pointe pour l’expliquer « des recrutements de cadres supplémentaires au détriment des emplois du personnel exécutant ». Même si la mairie a annoncé qu’elle s’exprimerait après les fêtes, il y a anguille sous roche. Francis Leroux, conseiller municipal d’opposition, fustige dans un long communiqué un certain « clientélisme » dans une collectivité où « l’opacité règne en maître […] Derrière cette impuissance flagrante à gérer le personnel, il y a une lourde souffrance humaine, une déception, un mal-être, un manque de considération flagrant, un mépris affiché des élus ».

Brest (29) : accord tendu après un mois de grève sur le réseau Bibus
Le 22 décembre, près de 96% des adhérents CFDT ont fini par voter la fin de la grève après près d’un mois de mouvement, une entente ayant été trouvée avec la direction – la RATP.
Le 5 novembre dernier, un salarié du réseau s’était suicidé, et le 10 novembre, ses collègues en grève avaient traversé la ville à pied, sur les voies du tram, pour aller assister en masse à la crémation de leur ex-collègue. Le 9 novembre, une conductrice à laquelle la direction refusait le retour à un temps partiel thérapeutique, après un accident et la reconnaissance d’une maladie professionnelle, tentait à son tour de mettre fin à ses jours et était hospitalisée.
14 conducteurs vont être embauchés. La CFDT reste très vigilante pour éviter qu’en 2023 la RATP ne tienne pas ses promesses.

Brest, Lorient, Indret : seule la lutte permet des augmentations de salaires
Chez l’ex-DCNS, ce 8 décembre, des débrayages d’une heure ont eu lieu sur tous les sites du groupe – dont Lorient, Brest et Indret, respectivement dans le Morbihan, le Finistère et la Loire-Atlantique pour la Bretagne – afin de réclamer des augmentations de salaire qui suivent l’inflation. En fin de compte, un accord a été trouvé le 16 décembre – les salaires augmenteront de 2300 € dès 2023 sur l’année pour les non-cadres, et 2040€ pour les ingénieurs et cadres, hors primes.

Trélevern (22) : épuisé, le personnel de la maison de retraite en grève
L’ensemble du personnel, des veilleuses de nuit aux infirmières en passant par le cuisinier de l’EHPAD de Trélévern, dans les Côtes d’Armor, se sont mis en grève le 13 décembre. Dans l’établissement du groupe Vyv, il manque cinq personnes et le personnel, après de nombreuses demandes qui n’ont pas été suivies d’effet, crie son épuisement – qui est aussi préjudiciable aux pensionnaires.

GRDF à Saint-Brieuc (22) et ailleurs : la grève dure a payé
Après six semaines de grève dure et de suspension des interventions suite aux pannes dans certains établissements – ce qui a comme conséquence de priver de gaz, en plein hiver, 1500 foyers en Ile-de-France – tandis que d’autres sites, comme à Saint-Brieuc, sont occupés nuit et jours par les 80% d’agents grévistes, un accord a été trouvé avec la CGT – le syndicat qui représente la moitié des employés – pour augmenter de 200 € bruts mensuels, par le biais de diverses primes, les plus bas salaires. Les autres syndicats avaient déjà signé une augmentation générale des salaires de 2.3%, la CGT réclamait le double.

 

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