Un mouvement social touche depuis plus d’un mois la Philharmonie de Paris. Des personnels d’un sous-traitant réclament de meilleures conditions salariales. Les négociations sont au point mort et les contrats de trois précaires ayant participé à la contestation n’ont pas été renouvelés.
Leurs noms ont disparu des plannings du jour au lendemain. Trois hôtes et hôtesses d’accueil à la Philharmonie de Paris ont découvert le 23 novembre que leur contrat ne serait pas renouvelé le mois suivant.
Le mouvement social, qui porte sur les salaires et le montant du panier repas, a débuté le 20 octobre. Depuis, des salariés se mettent en grève ponctuellement, perturbant les accès aux expositions ou tractant à l’entrée des concerts, comme Mediapart l’a détaillé fin octobre.
Le 19 novembre, une grève a contraint la Philharmonie à fermer deux expositions pendant une dizaine de minutes, comme l’a raconté le quotidien Libération. Quatre jours plus tard, City One a diffusé une note de service pour le moins tranchante, intitulée « Mouvement social Philharmonie – décision unilatérale de l’employeur ».
Le sous-traitant y annonce, sans « remettre en cause les négociations actuelles », une revalorisation, au 1er novembre, du panier repas porté à 5,40 euros contre 3,05 euros ; une majoration de 20 % « dès le premier dimanche travaillé » ainsi qu’une revalorisation rétroactive au 1er octobre des « taux horaires des chefs d’équipe et responsables accueil VIP ».
Au cours de la dernière séance de négociation, finalement abrégée, les salariés comptaient réclamer un panier repas à 7,90 euros et une majoration de 50 % les dimanches et jours fériés. La réintégration des trois CIDD non renouvelés est venue s’ajouter à la liste des revendications.