Nouveau rebondissement dans l’affaire du "Qatargate" au Parlement européen. Selon les quotidiens Le Soir (Belgique) et La Repubblica (Italie), l’ancien assistant de l’ex-eurodéputé socialiste italien Pier Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, est passé aux aveux durant sa détention provisoire, où il a été inculpé et écroué.
Devant le juge en charge du dossier, Michel Claise, Francesco Giorgi a admis "faire partie d’une organisation utilisée à la fois par le Maroc et par le Qatar dans le but de s'ingérer dans les affaires européennes", peut-on lire sur le site du Soir. Ce personnage clé de cette affaire affirme que Pier Antonio Panzeri serait le chef de l’opération et que, lui, était chargé de gérer la distribution de l’argent liquide.
L’ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri est ici aussi au centre des soupçons. Des discussions téléphoniques avec son épouse et sa fille démontreraient l’existence de “cadeaux” reçus de la part d’un diplomate marocain, Abderrahim Atmoun, actuellement ambassadeur en Pologne. Les deux hommes se connaissent depuis des années. La nature exacte de ces cadeaux n’est pas claire.
Rappelons que 600.000 euros ont été saisis au domicile de Pier-Antonio Panzeri, cet ancien eurodéputé socialiste italien désormais à la tête d’une ONG à Bruxelles.
En 2015, l’eurodéputé italien était par ailleurs président de la commission Union européenne-Maroc.
Le parquet fédéral n’a pas souhaité confirmer auprès des deux quotidiens l’existence d’une enquête visant le Maroc, et le diplomate en question n’était pas joignable mardi, précisent les journaux.
Selon Die Morgen, le juge d’instruction Michel Claise a transmis vendredi à l’Italie des demandes de remise à la Belgique de l’épouse et de la fille de Pier Antonio Panzeri, qui habitent près de Bergame.
Selon Francesco Giorgi, deux autres députés européens du groupe social-démocrate (S&D) auraient perçu de l’argent : l’Italien Andrea Cozzolino et le Belge Marc Tarabella. Ce dernier a fait savoir par le biais de son avocat qu’il niait ces accusations.
A noter que les enseignes politiques à base de "Social" ont tendance à se servir plus vite que les autres dans la caisse. L'épopée socialiste en France en donne un bon exemple. Elle se lit comme un dossier judiciaire qui remplirait une salle d'audience. L'énumération des témoins, inculpés, évadés fiscaux et suicidés-surprise qui l'ont traversée nous pousserait trop loin. Bonne nuit les petits.