La France n’est pas en guerre avec la Russie, ce que le président Macron ne cesse de répéter. Néanmoins l’aide de la France à l’Ukraine a dépassé les deux milliards d’euros, dont 750 millions en aide militaire, et le système d’artillerie français CAESAr a été utilisé par l’armée ukrainienne contre des cibles russes, aussi bien militaires que civils.
Fournir de l’aide militaire pratiquement sans contrepartie au pays le plus corrompu d’Europe, n’est sûrement pas une bonne idée. Comme l’admet France24, « les risques de corruption apparaissent particulièrement élevés dans un pays en guerre aux institutions publiques faibles et sur lequel se déversent des dizaines de milliards d’aide internationale. »
En effet, en 2022 dans un reportage depuis censuré la chaine américaine CBS News a conclu qu’uniquement 30% des armes de l’OTAN envoyées en Ukraine atteignent le front ; le reste disparaît en cours de route, le plus souvent vendu sur le marché noir. Le risque que des missiles anti-char, par exemple, apparaissent dans les rues des capitales occidentales n’est sûrement pas négligeable.
De plus, ce qui est présenté comme de l’aide militaire directe à l’Ukraine ne l’est pas en totalité : une partie significative financera le renforcement de l’OTAN en Europe et une autre partie permettra de remplir les stocks d’armes occidentales. De plus, cette aide militaire est souvent conditionnée à des achats spécifiques par l’Ukraine auprès des grandes entreprises d’armement occidentales, ce qui est une forme de corruption légalisée.
Il faut aussi rappeler qu’une partie de l’élite politique états-unienne, y compris vraisemblablement le président Biden lui-même et son fils Hunter, est soupçonnée d’être impliquée dans des affaires de corruption en Ukraine depuis 2014, comme l’a révélé l’ordinateur de ce dernier.
À part le problème de corruption, la Loi de la Guerre (La Haye, 1907) énonce qu’un État qui ne participe pas à un conflit ne doit pas apporter son concours à un des belligérants. En fournissant des armes à l’Ukraine, les pays occidentaux doivent alors être considérés comme des cobelligérants au conflit. Ils donnent raison aux dirigeants russes quand ceux-ci considèrent que la Russie est maintenant en guerre contre l’OTAN et non uniquement contre l’Ukraine.