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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 11:34

Les sites internet de l'Assemblée nationale et du Sénat français ont été attaqués lundi, un acte revendiqué par des hackers prorusses, en représailles au soutien de la France à l'Ukraine. Un nouvel exemple de la cyberguerre entre Russie et Ukraine.

Pendant plusieurs heures, le site de l'Assemblée est resté "en maintenance". Le site du Sénat est resté fonctionnel mais celui du Parlement des enfants était lui aussi inaccessible. Bloqué jusqu'à 16h50, le site de l'Assemblée a été victime d'une attaque par "déni de service" (saturation de requêtes) menée par le collectif de hackers prorusses NoName057, créé en mars 2022, a précisé Ivan Fontarensky, directeur technique de la cyberdéfense chez Thales.

NoName a revendiqué ces attaques sur sa chaîne Telegram, en mêlant critiques contre la gestion des manifestations anti-réforme des retraites et contre le soutien de la France à l'Ukraine.

NoName est l'un des 61 collectifs de hackers prorusses identifiés qui depuis l'invasion de l'Ukraine s'en prennent aux institutions des pays alliés, notamment en Europe de l'Ouest, a expliqué Nicolas Quintin, analyste de Thales. Ils agissent généralement par déni de service, des cyberattaques de base. La France a connu plusieurs attaques de ce type récemment. La semaine dernière ont été visés le site d'Aéroports de Paris, temporairement bloqué, ainsi que celui de la DGSI, les services de renseignement français.

Ces deux vagues ont été revendiquées par un autre groupe de hackers prorusses, Anonymous Sudan. Début 2023, NoName a lancé des attaques contre des institutions allemandes lorsque Berlin a autorisé la Pologne à livrer des chars Leopard 2 à l'Ukraine et lors des élections tchèques contre le site du candidat europhile et atlantiste Petr Pavel.

Les attaques par déni de service ne nécessitent qu'un grand nombre d'ordinateurs qui font tourner un logiciel de requêtes, y compris par le biais d'ordinateurs piratés qui agissent à l'insu de leur propriétaire. Ces "cyberattaques du pauvre" n'entraînent généralement que des blocages temporaires. Mais elles peuvent handicaper des entreprises si leur site est lié à leur système de vente ou de production.

 

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